Force d'intervention militaire au Mali : le blocage persiste

19 Sep 2012 - 08:39
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[caption id="attachment_90714" align="aligncenter" width="610"] Le président de la La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara (d), le 5 septembre 2012, à Abidjan
© AFP[/caption] Le déploiement d'une force au Mali par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a décidément bien du mal à se dessiner. A Abidjan, chefs d'état-major et ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la Cédéao ont examiné la demande d'aide militaire formulée début septembre 2012 par le président de transition malien. Il y apparait que l'organisation ouest-africaine et le Mali ne sont toujours pas sur la même longueur d'onde.
Les responsables militaires et politiques de la Cédéao sont agacés par les demandes des autorités maliennes qualifiées « d'irréalistes et non professionnelles ». A la mi-septembre, les chefs d'état-major des pays de la sous-région ont étudié avec attention la requête malienne pour une aide militaire étrangère : « Le compte n'y est pas », nous confie un participant à la réunion d'Abidjan. Bamako refuse catégoriquement une présence militaire dans la capitale ? Impossible ! rétorquent les responsables militaires africains : cette demande n'est pas raisonnable. Une opération militaire extérieure nécessite une base logistique, du personnel civil et militaire à Bamako. En visite à Paris mardi 18 septembre, le médiateur burkinabè Blaise Compaoré a exprimé la même idée : ce n'est pas au Mali d'indiquer où seront déployées les troupes, il s'agit d'une décision conjointe. Selon des participants à la réunion d'Abidjan, les militaires et ministres ouest-africains s'interrogent sur l'état d'esprit des autorités de Bamako : « C'est à croire qu'ils n'ont pas conscience de la gravité de la situation », explique un diplomate qui s'inquiète de savoir où est le véritable pouvoir à Bamako. Etonnament, ce n'est pas le chef de la transition, le président Dioncounda Traoré mais le Premier ministre Cheik Modibo Diarra qui devrait conduire la délégation malienne la semaine prochaine à New York pour la grande conférence sur le Sahel présidée par Ban Ki-moon.   RFI / 19/09/2012

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