Soutien aux putschistes : Les anciens de l’Aeem et l’Amsuneem se déchirent

29 Mar 2012 - 00:18
29 Mar 2012 - 00:18
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 Le coup d’etat militaire perpétré par des militaires le 22 mars 2012 est en train de diviser toutes les forces vives de la nation. alors que la classe politique est écartelée sur un soutien ou non aux putschistes, les anciens de l’aeem et leurs aînés de l’amsuneem sont eux aussi partagés. le fait s’est révélé mardi à la pyramide du souvenir lors d’une réunion houleuse qui a vu les pros et anti-putsch se déchirer, amenant certains à parler de course aux strapontins. la cohésion des forces vives de la nation est mise à rude épreuve depuis le coup d’etat militaire de la junte dirigée par le capitaine amadou haya sanogo, le jeudi 22 mars 2012. l’amicale des anciens de l’association des élèves et étudiants du mali (aeem) et l’amicale des anciens de l’union nationale des élèves et étudiants du mali (amsuneem) n’échappent pas à cette réalité. leurs militants se sont réunis mardi à la pyramide du souvenir. c’était adopter une position commune sur la situation. mais la rencontre s’est vite transformée en une partie musclée entre les protagonistes, divisés entre pour et contre les putschistes. en effet, la rencontre, selon nos sources, avait été convoqué pour informer les uns et les autres par rapport à l’adhésion de ces organisations à la convergence patriotique pour le mali, qui est une coalition de forces vives comprenant partis politiques, syndicats et organisations de la société civile, soutenant la junte militaire au pouvoir. d’ailleurs, dans le plan des initiateurs de la rencontre, il était prévu de sonner la mobilisation des troupes pour la grande marche de mercredi. mais ce que les organisateurs de la rencontre ignoraient, c’est qu’il y avait des non partisans de cette cause. ceux-ci ont exprimé toute leur surprise de voir que leurs organisations ont pris l’initiative d’adhérer au front de soutien au coup d’etat sans même consulter leurs militants. des arguments qui ont amené le camp adverse à expliquer les raisons de cette donne. les partisans de  la convergence patriotique pour le mali ont fait savoir que les uns et les autres ont été individuellement contactés par les militaires putschistes et qu’ils ont estimé que c’était pour la cause du mali. ils ont ajouté que le coup d’etat a été salutaire vu la situation que vit le pays et qu’ils étaient prêts à accompagner les nouvelles autorités du pays. les tenants de cette posture sont constitués de gens comme oumar mariko, mahamane mariko, etc. en face d’eux, il y a le camp du non au coup d’etat. ce front est piloté par les zarawana et autres. ceux-ci expliquent leur position par le fait qu’un coup d’etat est un acte anticonstitutionnel qui ne saurait être cautionné par aucun démocrate. ils ont dit ne pas comprendre que les partisans de l’autre camp puissent prendre sur eux la décision d’engager leurs organisations dans une telle aventure. le ton avait sérieusement monté entre les acteurs et les nerfs étaient à vif. inutile de dire que tout s’est terminé dans une grande confusion, chacune des tendances ayant campé sur sa position. c’est dire que le coup d’etat du 22 mars continue de diviser les maliens. cette fracture a concerné pratiquement toutes couches socioprofessionnelles du pays : partis politiques, syndicats et société civile. pendant que ceux qui sont pour le putsch sont unis dans la convergence patriotique pour la défense du mali, leurs adversaires se battent dans un front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la république. où tout cela va nous conduire ? Abdoulaye Diakité

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