Le marché noir se développe à Bamako après le coup d’Etat militaire

22 Mar 2012 - 21:20
22 Mar 2012 - 22:50
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Les populations du district de Bamako  ont déploré, ce jeudi, plusieurs actes de pillages perpétrés par des éléments des corps habillés appartenant aux putschistes.  Stations d’essence,  magasins d’alimentation, buvettes… Ce, au point que le prix  de certains produits comme le  litre d’essence initialement compris entre 400 et 500 F CFA, est désormais passé à 1000 F CFA. Le marché noir se développe de manière exponentielle dans la capitale malienne depuis ce jeudi 22 mars. Les actes de pillages perpétrés par des éléments  affichant leur appartenance à la junte militaire ne sont pas étrangers à ce qu’il convient de qualifier d’inflation dans la capitale malienne. Plusieurs restaurants, buvettes, alimentations  et stations services ont fermé boutique suite à ces actes de pillages, souvent de la part de militaires à motos ou en véhicules. Ne voulant prendre le moindre risque, les opérateurs économiques de ce secteur ont décidé de suspendre momentanément leurs activités. Conséquences : le prix du demi d’essence initialement  cédé par les vendeurs ambulants à la somme de 400-500 est passé à 1.000 F CFA. Le couvre-feu aidant, point de souci pour les autres consommateurs lesquels préfèrent ne prendre de risques inutiles face à des hommes armés visiblement prêts à se faire respecter à la première occasion. Les coups de feu ont été entendus dans plusieurs quartiers de la capitale, avant 00 heure. Tirant à tout bout de rue en l’air sur leur passage, ces militaires sèment la panique au sein  des populations qui ne font plus mystère de leur méfiance envers la junte. Les douilles se ramassent désormais comme de petits pains dans la capitale malienne. Ce, nonobstant les appels à la discipline de feu du chef de la junte, le capitaine Aya Sanogo. Ces incidents de tirs ont déjà provoqué des blessés et des accidents dans la circulation routière. La junte n’a, à l’heure actuelle, posé le moindre acte concret afin de mettre fin à la situation, exception faite à l’appel du capitaine Aya Sanogo. L’inquiétude règne dans toute la capitale et nulle ne sait de quoi demain serait fait. Les putschistes ne parviennent malheureusement pas à apporter les réponses attendues. B.S. Diarra Le capitaine Aya Sanogo « Un garçon issu d’une bonne famille » Selon toute évidence, le chef de la junte militaire joui d’une bonne réputation à Ségou où il serait originaire. « Il ne fume, ni ne boit de l’alcool », nous confie un de ses proches ayant gardé l’anonymat. « Le vieux Sanogo, son père, ne tolérait aucun égard dans sa famille… Bien entendu, l’environ peut changer l’homme », conclut notre interlocuteur. Il nous revient en outre que le chef des putschistes a déjà séjourné dans la région de Kidal qu’il semble bien connaître et aujourd’hui en proie à une rébellion touarègue depuis le 17 janvier dernier.

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