Le mardi 24 janvier 2012, le MNLA et AQMI ont montré à la face du monde leur visage de la barbarie humaine, en témoignent les images produites sur la toile. Des soldats maliens, ces véritables héros, qui n'ont pas déserté le camp, qui y sont restés pour défendre le drapeau national, ont été lâchement ligotés, égorgés, éventrés et découpés par ces barbares assoiffés de sang. Les autorités ont évoqué l'ouverture d'une enquête et la saisine de la Cour pénale internationale. Où en est-on ?
[caption id="attachment_70008" align="aligncenter" width="610" caption="Image fournie par le MNLA montrant des combattants du mouvement dans le nord du Mali, en février 2012 © MNLA/AFP"]

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Le mardi 24 janvier 2012, juste une semaine après avoir ouvert les hostilités au septentrion de notre pays, les groupes rebelles ont attaqué, sur information de leurs éléments infiltrés, le camp de l'armée nationale d'Aguel hoc où les vivres et les munitions étaient épuisés. Ce fut un véritable carnage, l'horreur sans nom. En dépit des normes universelles de combat, des hommes désormais sans défense, alors prisonniers de guerre, ont été lâchement ligotés, égorgés, éventrés et découpés. Jamais dans l'histoire du Mali et de la rébellion, une telle tragédie n'a eu lieu. Du coup les masques sont tombés car il n'y avait plus de doute, le MNLA agissait en droite ligne et dans une parfaite complicité avec AQMI dont la signature est connue de tous. Avec les crimes d'Aguel hoc, ces milices ethnico religieuses, ces bandits armés, ces trafiquants d'armes et de drogue ont perdu toute crédibilité à se revêtir du manteau de la revendication territoriale et identitaire, prompte à émouvoir les consciences bien pensantes du monde occidental.
C'est dans ce contexte que les autorités maliennes ont ouvert une enquête en vue d'établir les faits, autrement les crimes de guerre, et de les faire punir par la Justice internationale. Depuis, c'est le silence radio sur cette question brûlante qui est du plus grand intérêt. Plutôt on parle de négociations, comme pour donner raison à Att, et là où il n'y a plus d'issue véritable que la guerre en amont, la négociation en aval. Nous avons à traquer ces criminels jusque dans leurs derniers retranchements, par tous les moyens militaires aussi bien que juridiques. Nul souffle ne doit leur être accordé à l'intérieur et à l'extérieur de notre pays. Alors ce serait à eux de courir derrière la négociation, de solliciter le pardon du peuple malien. En cela, l'armée et les autorités maliennes accompliront une œuvre patriotique et fait preuve de responsabilité. Après quoi, nos martyres dormiront en paix. Et les vivants pourront relever la tête.
La rébellion touareg date de 1914. Le Mali est à ce jour resté indivisible. La rébellion en 2012 a trouvé des supplétifs comme AQMI et les Salafistes, le Mali restera toujours indivisible. Ce n'est qu'une question de volonté politique d'aller à la reconquête des régions occupées. Avec ou sans les soutiens extérieurs qui alors suivront, puisqu'il s'agit ni plus ni moins que d'une menace pour l'ensemble de la sous région. Et qui vivra verra !
Mamadou DABO