Destruction du drone de l’Armée malienne : un acte d’hostilité de l’Algérie

13 Avr 2025 - 10:27
13 Avr 2025 - 10:27
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Destruction du drone de l’Armée malienne : un acte d’hostilité de l’Algérie
« Le drone qui a crashé dans la nuit du 31 mars au 1er  avril à proximité de Tin-Zaoutène, dans la région de Kidal, a été abattu par le régime algérien », informe le gouvernement malien de transition dans un communiqué daté du 6 avril. En réaction, tout en déplorant cet acte inamical de l’Algérie, le gouvernement malien a décidé de convoquer l’ambassadeur algérien pour protester contre l’hostilité du régime algérien. On sait désormais ce qu’il est advenu du drone de l’Armée malienne, qui s’est abîmé à proximité de Tin-Zawatène, dans la région de Kidal, durant la nuit du 31 mars au 1er avril. « Le gouvernement de la transition conclut, avec une certitude absolue, que le drone des Forces armées et de sécurité malienne a été détruit suite à une action hostile préméditée du régime algérien », a précisé le gouvernement malien de transition dans un communiqué daté du dimanche 6 avril. Ce qui constitue un acte d’hostilité et une énième provocation de l’Algérie. Le gouvernement avance comme preuve le silence coupable du régime algérien à la demande malienne, son refus de coopérer, ainsi que les données précises de la trajectoire de l’appareil enregistrées dans le système. La destruction du drone appartenant à l’Armée malienne, et de surcroît sur le territoire national, est considérée par les autorités de Bamako comme un acte d’agression, détériorant encore un peu plus les relations entre le Mali et son voisin du Nord. Les signes de tensions entre Alger et Bamako ne manquent pas. Les deux pays sont en froid depuis la prise de la ville de Kidal par l’armée malienne en novembre 2023 et surtout la dénonciation de l’Accord d’Alger par les militaires au pouvoir à Bamako. En réaction à cet incident grave et sans précédent dans l’histoire entre les deux pays, le gouvernement de la transition a décidé de : « convoquer l’Ambassadeur algérien pour protester contre l’hostilité du régime algérien ; se retirer avec effet immédiat du Comité d’état-major conjoint (CMOC) ; et enfin porter plainte devant les instances internationales contre le régime algérien pour acte d’agression ». L’exécutif n’a toutefois pas indiqué les instances internationales devant lesquelles il compter porter plainte. Tout en condamnant cet acte d’agression inédit, le gouvernement de la transition, dans son communiqué, profite de l’occasion pour rappeler au « régime algérien, exportateur de terrorisme, de cesser d’être une menace pour la paix et la sécurité régionales, puis d’adopter un comportement responsable visant à promouvoir la paix et le développement ». Considérant l’espace aérien de l’AES comme un seul théâtre d’opération, en guise de protestation et en soutien au Mali, le Burkina Faso et le Niger, deux pays formant la confédération de l’AES avec le Mali, ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs pour consultation. « Cet incident est d’autant plus grave, qu’il ressort des conclusions de l’enquête que la destruction du drone a empêché la neutralisation d’un groupe terroriste qui planifiait des actes terroristes contre l’AES », indique la conférence des chefs d’État de l’AES dans un communiqué daté du 6 avril. La réaction de l’Algérie ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué daté du lundi 07 avril, tout en rejetant les accusations du Mali, Alger, en guise de réciprocité, a rappelé ses ambassadeurs pour consultation au Mali et au Niger, et à retarder la prise de service de son ambassadeur au Burkina Faso. Signe des tensions croissantes entre les deux pays, Alger a fermé son espace aérien à tout aéronef en provenance ou à destination du Mali. Bamako a immédiatement réagi en fermant son espace aérien à tout avion en provenance ou à destination de l’Algérie. Abdrahamane SISSOKO

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