Colonel Moussa Sinko Coulibaly à la voix de l’Amérique : Il n’y a pas deux pouvoirs à Bamako

24 Avr 2012 - 12:22
24 Avr 2012 - 12:57
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Le Directeur de cabinet du Président du CNRDRE a accordé la semaine dernière une interview téléphonique à la radio  la voix de l’Amérique basée à Washington. Le colonel Moussa Sinko Coulibaly fait le point du processus de normalisation, du rôle du CNRDRE et la résolution du problème des régions nord de notre pays. L’interview a été accordée le mercredi  18 avril 2012 au lendemain de la nomination de Cheick Modibo Diarra comme premier ministre. Lisez !   [caption id="attachment_62548" align="alignleft" width="300" caption="Colonel Moussa Sinko Coulibaly"][/caption] Où en sommes-nous aujourd’hui avec le processus de normalisation ? Le processus de normalisation continue son cours, comme vous l'avez constaté depuis un peu plus d'une semaine on a eu l'investiture du président par intérim et ça fait 24 heures qu'on a un nouveau premier ministre et avant la fin de la semaine nous espérons avoir un gouvernement. Qui a le pouvoir à Bamako? Il n’ya pas de doute. Il ya un président de la république, il y a un premier ministre, il y'a pas deux pouvoirs ici à Bamako. Quelle est le rôle précis joué par les militaires membres du comité de restauration de l'autorité de l'Etat? Actuellement le comité ne joue absolument aucun rôle, seulement faciliter le retour à la normalisation, cela a été défini dans l'accord cadre. Qu'est ce qu'on reproche aux personnalités politiques arrêtées? Ce n'est pas au comité de dire qu'est ce qu'on reproche à ces personnes, c'est à la justice de le dire. Comme je l'ai dit, toutes les institutions fonctionnent normalement, on n’a pas de problème avec personne. Les responsables arrêtés sont détenus à Kati? Non, ils n'ont rien à voir avec le comité, ils sont avec la justice, je tiens à préciser qu’ils ne sont pas avec le comité tout simplement. Alors pourquoi selon vous  y'a  t-il toujours cette impression que finalement que ce sont les militaires à Bamako qui contrôlent toujours la situation? Bien évidement, tant que le processus de normalisation n'est pas complet, il y'aura toujours des peurs. Comme je l'ai dit dès que le gouvernement va être mise en place et que les ministres vont prendre fonction, je pense que cette peur va disparaître. Alors les membres du comité ont pris le pouvoir le 22 mars dernier concernant la situation dans le nord du pays et l'avancée flagrante des rebelles, aujourd'hui après votre prise de pouvoir, la situation reste toujours très indécise et la partie nord du Mali reste toujours contrôlée par ces rebelles, qu'en pensez vous? Je pense que pour l’intérêt du peuple malien et l’intérêt même de la sous régions, nous avons posé des actes et le premier de cet acte était de normaliser la vie institutionnelle, donc comme je l'ai dit je pense que nous sommes sur la bonne voie. Maintenant on ne peut pas faire tout en un seul jour, il fallait  faire face d'abord à la situation institutionnelle mais en même temps je peux vous assurer que les autres aspects du problème surtout la crise du nord, il y'a aussi des avancées. Est ce que vous ne pensez pas que la transition devrait durer plusieurs mois, voire plusieurs années?   Sur la durée de la transition, je pense que ce sont des conditions consensuelles qui vont déterminer la durée, tout d'abord la priorité des priorités, la situation au nord, parce que tant que le pays sera coupée en deux, il sera peut être difficile d'y conduire des élections, une fois que le problème au nord sera réglé les techniciens pourront nous dire probablement dans quel délai ils pourront tenir les élections et je pense que concernant la durée de la transition au jour d'aujourd'hui il serait un peu hasardeux de se lancer dans les  pronostics. Mais nous nous souhaitons que la situation d'un retour et aussi les conditions  pour l'organisation des élections générales au Mali puisse intervenir le plus rapidement possible. Est ce qu'il est totalement exclu de voir prochainement des militaires participés au prochain gouvernement? Nous nous avons dit, nous ne sommes pas là pour le pouvoir, nous on ne se pose pas cette question. Si pour une raison quelconque, on pense que l'armée peut jouer un rôle de facilitation ou autre, cette question nous sera posée mais pour le moment la question n'est pas encore posée. Nous on ne s'inscrit pas encore dans cette logique. Réalisée  par Nicholas Pinault (la Voix de l’Amérique)

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