Au Mali, la junte veut négocier avec les rebels
27 Mar 2012 - 03:50
27 Mar 2012 - 03:52
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Après le coup d'Etat du 22 mars, les militaires rebels dont l'action a été condamnée par la classe politique internationale, espèrent pouvoir négocier avec les touaregs qui progressent dans le nord du pays.
[caption id="attachment_56307" align="alignleft" width="344" caption="Les mutins apparaissent à la télévision malienne le 22 mars. REUTERS/Mali TV"]
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La junte au pouvoir au Mali depuis le 22 mars a appelé ce lundi soir les rebelles touareg qui progressent dans le nord à «cesser les hostilités» et négocier, au moment où son isolement international et à l'intérieur même du pays n'a jamais été aussi fort.
Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE, junte) «entend très vite prendre langue avec les mouvements armés présents dans le nord de notre pays. Nous les exhortons déjà à cesser les hostilités et à rejoindre dans les plus brefs délais la table de négociation», a déclaré sur la télévision publique son chef, le capitaine Amadou Sanogo.
«Tout est négociable à l'exception de l'intégrité du territoire national et de l'unité de notre pays», a-t-il affirmé.
Le Mali subit depuis la mi-janvier une vaste offensive d'une rébellion touareg, comptant des hommes revenus de Libye lourdement armés après avoir combattu pour le défunt «Guide» libyen Mouammar Kadhafi, et qui bénéficie parfois du soutien de groupes islamistes armés, en particulier Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Les rebelles visent actuellement Kidal, une des villes les plus importantes du nord-est, alors que les putschistes ont justifié leur coup d'Etat par l'échec du régime déchu du président Amadou Toumani Touré («ATT») face à la rébellion.
La junte est aussi contestée par la plus grande partie de la classe politique malienne.
Plus d'un millier de personnes ont manifesté lundi à Bamako pour exiger son départ, à l'appel du «Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FUDR)», créé dimanche et qui compte plusieurs des principaux partis.
«Sanogo, dégage!», «libérez l'ORTM», la radio-télévision publique, criait la foule.
Les rues de Bamako se sont animées, avec la réouverture de nombreux commerces. La junte a partiellement rouvert les frontières aériennes et terrestres, notamment pour permettre l'acheminement des denrées de première nécessité et du carburant.
Le véritable test sera mardi : les putschistes ont appelé administrations et secteur privé à la reprise du travail.
Lundi était férié au Mali pour célébrer le 26 mars 1991. Un coup d'Etat militaire conduit par un certain Amadou Toumani Touré mettait fin ce jour-là à deux décennies de dictature du général Moussa Traoré, après un soulèvement populaire durement réprimé. «ATT» avait très vite remis le pouvoir à un régime civil avant d'être démocratiquement élu en 2002.
Le coup d'Etat du 22 mars dernier a suspendu le processus politique dans le pay.
Source: Liberation.fr - 27 mars 2012 - 01h24

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gabiyoil repete les memes mots qu'ATT "Nous les exhortons déjà à cesser les hostilités et à rejoindre dans les plus brefs délais la table de négociation" et" Tout est négociable à l’exception de l’intégrité du territoire national et de l’unité de notre pays». La difference, ATT sait que la situation est difficle militairement mais aussi financierement, que nous sommes un pays sous perfusion internationale, qu'il a bien besoin de ses generaux, sortis de grandes ecoles de guerre du moins certains, pour mettre en place des stratégies qui tiennent compte de tous les parametres (erreurs de previsions, manque de materiels adequats, manque de moyens financiers, manque de vrais soldats, l'etendue du la zone, en face c'est une guerrilla etc). Ces cons, sortis de nulle part, sauf l'EMIA de koulikoro ou des stages d'englais pour Sanogo,n'ont tenu compte d'un seul parametre: on n'a pas les armes adequates? lesquelles? qu'ils nous les disent. Parce qu'en face, les rebelles n'ont pas d'avion, n'ont pas de char, n'ont de blindé, sauf ceux qu'ils viennet de prendre à notre vaillante armée, ils n'ont que des pickups avec des mitrailleuse à bord et des missiles pour eviter les bombardements de nos avions que nos soldats refusaient de piloter de peur de se faire descendre. L'armée etait obligée de faire appel à des mercenaires ukrainiens à coup de milliers de dollars. Notre frais problèmes c'est que nos soldats pour mille raisons ne sont pas de vrais soldtas motivés à ce battre. Sur le terrain chacun pense à sa petite copine qui l'attend au lieu de penser nos cris de joie et des tonnes de fleurs que nous allons leur verser dessus à leur retour triomphant.13 ansRépondreLike (0)
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julesouleymanele mali est un pays laic,le mali est un etat multi-ethnique,le mali est 1 et 1divisible.l integritee territoriale ne se discute pas.MA REGION (KAYES)EST PLUS EXPLOITEE,LA PLUS RICHE ET LA PLUS LAISSEE POUR COMPTE,mais nous n avons jamais pris les armes,alors ces gents devont travailler.13 ansRépondreLike (0)
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maka52Problème ATT a acheté la paix avec plusieurs milliards de CFA et il donnée au rebelle – Bandits – terrorismes. Même pensé à faire un goudron dans ville de Kayes ATT et ses ministres n’ont jamais pensé, ce qu’il pense de donnée de l’argent aux rebelles.13 ansLike (0)
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tiguitout sauf negocier13 ansRépondreLike (0)
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KakoloMansaJe n'ais rien compris, le brave CNRDRE Amadou Sanogo et potes veulent négocier avec les rebelles?Explique nous alors pourquoi le COÛT D'ETAT.Vous aviez demandés de munitions? Très bien vous avez la clé á la main.Selon vous ATT a été incapable de résoudre le problème du Nord et vous les ignorants n'ont d'autres solutions que le coût d'état á un Mois des élections présidentielles,mais c'est incroyable!! Votre représentant en France M. Mariko disait que L'ÉTAT n'a jamais existé sous ATT,si cela etait vrais pour avez vous attendre jusqu'à un mois des élections.Vous avez osés mettre notre pays à genou avec la complicité de la France d'Alain jupé et Zarkozy.Que Dieu garde le Grand MALI indivisible.13 ansRépondreLike (0)
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Lalumiere-DufourIl faut certes negocier mais avec qui? N'oublions pas que le Ministre des Affaires Etrangeres Mr. Boubey Maiga avait engage' des negociations avec les "insurge's" a' Alger. Le groupe dont le president se trouve en Mauritanie avait conteste' la validite' desdites negociations parce que pour lui, ceux qui etaient a' Alger, ne representaient pas leur mouvement. J'ai toujours dit et ecrit qu'il faut negocier pour des raisons que j'ai evoque'es dans plusieurs de mes ecrits. Les insurge's peuvent regarder la situation d'aujourd'hui et refuser de negocier pour les raisons suivantes: 1- Le pouvoir legitime et legal avec lequel ils doivent negocier est empeche' d'exercer sa mission. 2- la confusion a' Bamako et le fait que le chef supreme des arme'es le President Amadou Toumani Toure' a un autre combat pour retablir la constitution et les institutions de la republique, font que l'option militaire pour atteindre leur but soit faisable. Le capitaine Sanogho et les membres de son comite' sont devenus les allie's des insurge's sans s'en rendre compte. La chose sage serait de faire les actions suivantes: 1- les militaires retournent dans leur caserne de Kati et liberent immediatement toutes les personnes qu'ils ont arrete'es. 2- Le retablissement de la constitution et des institutions de la republique 3- Le President de la republique son Excellence Amadou Toumani Toure' convoque le parlement en une session speciale pour discuter et voter une loi d'amnestie en faveur du capitaine Sanogho, les membres de son comite' et tous ceux qui ont supporte' cette action malheureuse contre l'etat. 4- Le Mali aura un nouveau gouvernement dont le Premier Ministre et 7 membres seront nomme's par le President ATT, le Ministre de la Defense et 7 membres seront nomme's par le capitaine Sanogho et les membres de son comite', le Ministre de l'Interieur et 7 membres seront nomme's par les partis politiques represente's au parlement, le Ministre de la Justice et 7 membres seront nomme's par la societe' civile. 5- Le President ATT reste le President de la republique jusqu'au 8 juin 2012. 6- Le 8 juin 2012 le President de la Republique fait un discours a' la nation pour presenter sa demission. Conformement a' la constitution malienne, le President du Parlement Mr Djoncounda Traore' devient president par interime. Le President par interime aura les missions suivantes: a- apaiser les esprits et reconcilier les maliennes et les maliens avec eux memes. b- Stabiliser le Mali. c- Continuer les negociations avec les insurge's pour ramener la paix au nord et accorder une autonomie de gestion a' cette region. d- Organiser l'election presidentielle et des elections legislatives et municipales. 7- Creation d'une Commission independante qui sera charge'e de l'organisation des elections. Ladite Commission sera compose'e de 20 membres connus pour leur honnetete'. 5 membre seront nomme's par le President par interime, 5 membres seront nomme's par les partis politiques represente's au parlement, 5 membres seront nomme's par la societe' civile. 5 membres seront nomme's par le capitaine Sanogho et les membres de son comite'. Le President par interime, le Premier Ministre et les membres du gouvernement ne peuvent etre candidats a' aucun poste electif. 8- Les pays freres et amis, les organisations internationales et les bailleurs de fonds aideront le Mali dans chacune des etapes cite'es plus haut. Mes amis, la situation actuelle n'est pas bonne. Si rien n'est fait, nous glissons vers la somalisattion du Mali. Ce serait catastrophique pour notre peuple. IL FAUT SORTIR DE L'IMPASSE! Vive le Mali! Vive le vaillant peuple malien!13 ansRépondreLike (0)
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DogonofamaJ'aime bien ton plan de sortie de crise, mais quelques problemes restent toujours en travers de la route: 1- Le capitaine AHS n'a pas au programme de rentrer avec ses hommes dans les casernes (il n'en parle meme pas); 2- C'est pas gagner d'avance le fait que ATT veuille revenir pour quelque raison que ce soit a la tete de nos institutions; 3- Dioncouda l'a fait comprendre a tout le monde qu'il n'est pas pret a assurer un interim (qui le disqualifierait d'office de la course aux presidentielles).13 ansLike (0)
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samuraiUn coup d'état est une machine qui ne tourne que dans un seul sens. Si tu n'as rien à dire, dis plutôt bèbi babolo :lol: :lol: :lol:13 ansLike (0)
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maka52Nouvelle sur att ci-dessous : et aussi sur le lien suivant : ********************************************************** PARIS - La France a eu un contact téléphonique lundi avec le président malien Amadou Toumani Touré (ATT), qui l'a rassurée sur son sort, a-t-on appris mardi auprès du ministère des Affaires étrangères, alors que des tractations avec les mutins pourraient être en cours à son sujet. L'ambassadeur de France Christian Rouyer a pu s'entretenir par téléphone avec le président ATT, qui l'a rassuré sur son sort, a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère Bernard Valero, en refusant tout commentaire sur le lieu où se trouverait le président, victime d'un putsch mercredi dernier. Cet entretien a eu lieu lundi et le président Amadou Toumani Touré a également rassuré le diplomate sur le sort de ses proches, a ajouté Bernard Valero. Selon une source proche du dossier, Amadou Toumani Touré a expliqué à son interlocuteur être parti miraculeusement du palais présidentiel avec sa famille alors que le bâtiment était attaqué. Il a dit être en bonne santé, en sûreté, et a remercié la France pour son action diplomatique, a-t-on ajouté de même source. Ce contact avec le président malien, le premier obtenu par l'ancienne puissance coloniale et, semble-t-il, par un pays étranger, pourrait être suivi d'autres entretiens. Il est joignable, il peut nous joindre, indique-t-on désormais à Paris. Le lieu de résidence du président reste secret. Il est vraisemblablement protégé par des militaires loyalistes mais ne serait pas du tout dans une optique de préparer une contre-offensive comme l'ont affirmé jeudi dernier certains membres de son entourage, selon les sources contactées par l'AFP. La junte a assuré qu'il va très bien et affirmé qu'il était en sécurité, mais sans dire où il se trouve. Dimanche, le ministre de la Coopération Henri de Raincourt avait indiqué que, pour la France, Amadou Toumani Touré restait le président du Mali car rien n'est stabilisé. Il avait aussi vivement nié que Paris l'ait lâché en raison de son manque de vigueur à combattre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui détient au Sahel six otages français, une critique entendue à Paris depuis plusieurs mois. Henri de Raincourt avait aussi souligné que, pour la France, il n'y a aucun problème pour organiser des élections et ajouté que la Constitution malienne prévoit qu'en cas d'empêchement du chef de l'Etat, le président de l'Assemblée nationale assure l'intérim et permette un scrutin présidentiel. Des contacts avec Amadou Toumani Touré comme avec les mutins, représentés mardi à Abidjan dans un sommet extraordinaire des chefs d'Etat ouest-africains, pourraient permettre une sortie de crise selon ce schéma, selon des spécialistes de la région. En ce début de semaine, la France insiste beaucoup pour que les mutins rentrent dans leurs casernes. Le coup d'Etat est le fait d'une bande minoritaire qui a été elle-même surprise de sa réussite, commente-t-on à Paris. Aujourd'hui, c'est le blocage absurde avec le reste de l'armée qui n'a pas suivi les mutins et les Touareg qui progressent dans leur conquête du terrain dans le nord du pays, ajoute-t-on de même source, en prédisant au final un accord donnant-donnant pour que chacun sorte de la crise la tête haute.13 ansRépondreLike (0)