A Paris, l'Elysée salue «
le chemin parcouru » dans la construction de la force conjointe FCG5S. Lancée il y a bientôt un an, elle commence à prendre forme mais doit faire face à un lourd processus d'élaboration. Dès le début, le choix a été fait de tout concevoir du haut vers le bas : sceller une entente politique, bâtir un état-major, aménager des postes de commandement, positionner des troupes autant que possible équipées et prêtes à combattre...
A ce jour, selon nos informations, le taux d'équipement de la force serait proche de 75%. De multiples
promesses de dons ont été enregistrées pour un total de 420 millions d'euros, soit en valeur près de la moitié des dépenses militaires cumulées des pays de la zone.
Il a fallu ensuite que les représentants du G5 s'entendent sur la manière de dépenser cet argent. Un travail administratif complexe, car il revient à la force conjointe d'exprimer formellement ses besoins en termes d'équipements militaires et au commandant de la force de valider les solutions proposées pour faire monter en puissance une force dédiée à l'antiterrorisme mais qui doit rester cohérente vis-à-vis des choix de cinq chefs d'état-major différents.
«
Le problème de primes » a été réglé, fait-on remarquer à Paris. De petits équipements individuels, comme des casques ou des gilets pare-balles, sont en cours de livraison. «
La mise en place des infrastructures prend du temps, particulièrement les passations de marché », fait remarquer une source militaire. Selon nos informations, les quatre postes de commandement de secteur sont équipés au 2/3 en moyenne.
Mais les soldats sur le terrain n'ont, pour leur part, toujours pas vu arriver de nouveaux blindés résistants aux mines (MRAP) ou de systèmes de communication moderne. Alors que l'efficacité de cette force devrait être basée sur sa capacité à occuper le terrain en permanence, et avec une certaine réactivité, elle n'a mené jusqu'ici que trois
opérations majeures.