
Ces derniers ont donc juré de se venger. Mais, réussir sa vengeance n’est pas à la portée de tout le monde. Il faut l’intelligence d’un savant, la précision d’un archer, la patience d’une taupe. Et pour se venger, il faut que l’offensé mette l’offenseur à sa place.
Le MNLA-CMA qui a été défait militairement et à plusieurs reprises par le GATIA à Ménaka et environs, cherche aujourd’hui à se venger à travers la signature de cet «Arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités».
L’esprit de vengeance n’anime pas le seul MNLA-CMA. Le 15 mai 2015 à la cérémonie de signature de l’accord de paix, IBK le Président d’un peuple trahi, insulté, Violé, tué, torturé, bafoué, humilié, (les qualificatifs ne manquent pas), a tout simplement fait sien la colère des siens. Cela, ses partenaires n’ont pas aimé. Ce, quand bien même, l’orateur ait quelque peu adouci ses propos à l’occasion de la journée paysanne et en face des hautes personnalités du pays et celles accréditées au Mali:
«Je…profite de cette journée pour dire encore la reconnaissance du Mali à l’endroit de tous les pays amis du monde entier qui ont aidé à nous retrouver, singulièrement nos frères africains voisins, mais au-delà, l’Europe, au-delà, la Russie, au-delà la Chine… Je ne voudrais pas que nous nous trompions; que personne ne s’y méprenne: le rôle de la Minusma est un rôle important, c’est un rôle difficile, c’est un rôle délicat. Certains pensent que la Minusma est là pour lutter contre les rebelles, non ! Telle n’est pas sa mission, telle n’est pas son mandat. Elle est là pour nous aider à stabiliser et à réconcilier le pays… ».
Ces propos supposés réparateurs sont visiblement tombés dans les flots de vengeance. En clair, tout ce qui advint aujourd’hui, est à mettre sous le «ta juru çara béré».
ISAAC