Validation de la nouvelle génération du CSCRP 2012 – 2017 : Le gouvernement séduit ses partenaires
Une rencontre nationale s’est tenue du 14 au 15 novembre 2011 au centre international des conférences de Bamako dans le cadre de la validation du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) 2012-2017 entre le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. L'objectif global du CSCRP est de promouvoir une croissance forte, durable, distributive et créatrice d'emploi, par une transformation et une diversification du tissu économique, et une accélération de la mise en œuvre des OMD pour une réduction significative de la pauvreté et des inégalités.
Après deux jours de travaux pour valider la version provisoire du CSCRP 2012-2017, les membres du gouvernement sous la conduite du ministre délègue chargé du budget, Sambou Wagué et les partenaires techniques dirigés par Amadou Tierno Diallo, représentant résident de la BAD au Mali se sont rencontrés lors d’une session politique pour échanger les différents points de vue sur ce document important pour les six prochaines années.
Tout comme la première et la deuxième génération, cette troisième constitue pour l’Etat et ses partenaires, un véritable instrument pour définir les activités prioritaires de l’Etat et déterminer l’allocation des ressources permettant d’atteindre les objectifs fixé sur la période 2012-2017. Le ministre délègue chargé du budget, Sambou Wagué a réaffirmé la volonté du gouvernement de dégager les moyens pour la mise en œuvre de ce document. Et surtout de prendre en compte dans sa finalisation les commentaires et les préoccupations des PTF.
Le chef de file des partenaires techniques et financiers a expliqué que le nouveau CSCRP traduit, au plus haut sommet de l’Etat, une volonté politique affirmée de faire du Mali un pays émergent d’ici 2017. Les PTF, assure Amadou Thierno Diallo, saluent cette volonté politique et réaffirment leur soutien au peuple malien et à son gouvernement. La préparation et la validation du CSCRP 2012-2017, note-t-il, interviennent dans un contexte marqué au plan national par la tenue prochaine des élections présidentielles et législatives ainsi que du referendum constitutionnel. Dans ce contexte, les PTF encouragent toutes les parties prenantes nationales à s’approprier pleinement le document et à en faire un cadre fédérateur qui guidera la mise en œuvre des politiques publiques dans les années à venir.
Les PTF ont exprimé leur satisfaction par rapport à la démarche du gouvernement dans l’élaboration de ce document. Cette nouvelle génération est le fruit d’une large concertation entre le gouvernement et tous les acteurs, y compris les acteurs non étatiques que sont les élus nationaux et locaux, les OSC, le secteur privé et les syndicats.
La présente génération du cadre stratégique, a réitéré le chef de file des PTF, revêt une importance capitale. C’est, en effet, sur cette base que les PTF détermineront dans les années à venir, leur appui au développement au Mali, un soutien qu’ils veulent plus cohérent et coordonné pour atteindre les objectifs de développement. La mise en œuvre du CSCRP 2012-2017, a précisé Amadou Thierno Diallo, va permettre une définition des activités prioritaires de l’Etat ainsi que l’allocation des ressources permettant d’atteindre les objectifs fixés. Ces objectifs devront être mesurables et réalistes pour relever les défis auxquels le Mali est et sera confronté dans les années à venir. Ces défis sont l’accélération de la croissance économique pour porter le taux du produit intérieur brut (PIB) à plus de 7% par an tout en diversifiant ses bases, la maitrise de la croissance démographique dont la rapidité pourrait réduire à néant les efforts de développement.
La mise en œuvre et la réussite de cette stratégie de lutte contre la pauvreté passe à la fois par la définition d’indicateurs simples et de cibles réalistes, mais aussi par l’application du calendrier harmonisé des revues.
Si le CSCRP 2007-2011 n’a pas fait l’objet d’une évaluation indépendante, cette troisième génération prévoit une évaluation externe.
Nouhoum DICKO
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