«Si tout va bien, nous signerons l’accord de paix le 20 juin à Bamako»,
Si j’avais su, je l’aurais prévenu avant", "si j’avais eu plus de chance, cela ne me serait pas arrivé", si, si, si… Combien de fois nous sommes-nous perdus dans ces spéculations sans fin? Un vieux dicton français existe alors pour nous rappeler à l’ordre: "avec des si, on mettrait Paris en bouteille"!
Cette expression exprime l’idée qu’avec des hypothèses tout devient possible, mais surtout que ces spéculations sont sans fondement, donc aussi vaines qu’inutiles! D’autre disait que ‘’ Si’’ et ‘’Quand’’ étant plantés, il poussa ‘’Rien’’ Il ne faut pas tergiverser et émettre hypothèses sur hypothèses avant d’agir. En effet, à faire des suppositions et à attendre que les conditions soient parfaites, on ne fait rien.
«Si tout va bien, nous signerons l’Accord le 20 juin prochain». Si tout va bien, dit-il. A quoi donc, le chef de la CMA fait-il allusion ? A certains détails contenus dans les arrangements sécuritaires signés le 05 juin dernier. Ils portent notamment sur «la reconnaissance de « l’Azawad» comme entité géographique, politique, regroupant les trois régions du nord que sont Gao, Tombouctou et Kidal, la création d’une Assemblée interrégionale pour les trois régions citées auxquelles viendront s’ajouter Ménaka et Taoudéni érigées en régions ; la composition à hauteur de 80% de ressortissants du nord des effectifs militaires, administratifs et sécuritaires qui seront déployés dans cet espace ; enfin l’affectation de 40% des ressources financières du Mali à «ce qu’il faut bien appeler» l’Azawad».
Mais que reste-t-il de la souveraineté de l’Etat malien après ces arrangements sécuritaires ? Très peu de chose. Et malgré tout, voilà que le chef de la CMA évoque une conditionnalité qui ne dit pas son nom : «si tout va bien», précise-t-il. Autrement dit, «il se peut que nous ne signons pas dès l’instant où nous estimerons qu’il existe un seul grain de sable dans le processus de mise en œuvre». En somme, il lui reviendra seule de décider que tout va bien ou non et de signer par conséquent.
Et selon toute évidence, il existe un, voire plusieurs points d’achoppement susceptibles de bloquer la procédure. Et parmi lesquels, Ménaka. L’une des exigences de la CMA reste en effet le retrait du GATIA et des FAMAs de cette localité. Toute chose que rejettent Les populations de cette localité ainsi que le Mouvement de la Plateforme. L’Armée voit aussi d’un mauvais œil pareille éventualité.
Ce préalable, voire cette conditionnalité à la signature de l’Accord par la CMA risque bien d’en être le goulot d’étranglement. Elle explique, en tout cas le «si tout va bien» du chef de la CMA. (Lire l’article du journal algérien El Watan en encadrer)
Par ailleurs, il nous revient que le gouvernement du Mali a donné son accord de principe à d’autres doléances présentées par la CMA; à savoir, l’affectation des postes spécifiques et même le fauteuil de Premier Ministre.
Isaac