Mort de Cheick Ag Aoussa : Accident ou Assassinat ?

10 Octobre 2016 - 13:20
10 Octobre 2016 - 14:34
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Mort de Cheick Ag Aoussa : Accident ou Assassinat ?
Le N° 2 du HCUA ''exécuté samedi soir''
Il fut l’une des figures emblématiques de la rébellion Touarègue, au Mali, ces 20 dernières années. Membre de la tribu des Ifoghas, Cheick Aoussa, est la 2è personnalité du HCUA dont il était le également chef d’Etat major. Très aguerri au métier des armes, pour avoir combattu sur plusieurs théâtres de guerre (Liban, Bande d’Aouzou…), Cheick Ag Aoussa a disparu, samedi dernier, dans des conditions des plus tragiques…. Selon plusieurs sources, c’est en revenant du camp de la Minusma, où il venait de prendre part à une réunion (à laquelle assistaient plusieurs chefs militaires de la Cma, dont Hassane Fagaga) que la voiture du désormais ex chef d’Etat major du Hcua, Cheick Ag Aoussa, a explosé en cours de route. Il trouva la mort sur le coup. Quelles sont les circonstances réelles de cette disparition entourée de mystère ? Pour l’heure, diverses thèses sont avancées. Mais du coté de la Cma on croit dur comme fer que leur camarade a été victime d’un assassinat ( ?). Pour certains cadres de la Cma, il ne fait aucun doute que Cheick Ag Aoussa a été victime d’un tir ciblé. Au moment où d’autres penchent plutôt en faveur de la thèse d’une mort accidentelle. En effet, indique certains, le chef rebelle a été l’une des nombreuses victimes des mines que les groupes ont, eux-mêmes, enfoui en plusieurs points de la ville pour obliger les forces du Gatia (groupe d’autodéfense touareg imgad et alliés) à rester hors de cette localité dont le contrôle a déjà engendré plusieurs affrontements (très sanglants) entre la Cma dont est membre le Hcua et le Gatia, dirigé par un général touareg loyaliste, El Hadji Gamou. En attendant que des enquêtes crédibles révèlent les circonstances véritables de cette disparition, les supputations vont bon train. Né vers 1960, à Kidal, les séquelles de la rébellion des années 1963 avaient obligé le jeune Cheick Aoussa à s’exiler, en 1980, en Libye où il subi une formation au métier des armes. Les qualités dont il a fait montre lui ont facilité l’intégration au sein de la Légion Verte. Ce qui a permit à Cheick Ag Aoussa d’aller combattre sur plusieurs théâtres de guerre, notamment au Liban et dans la bande d’Aouzou au Tchad. Revenu au Mali, à la faveur de la rébellion des années 1990, Cheick Ag Aoussa  a combattu aux cotés de Iyad Ag Ghaly, au sein du Mouvement Populaire de libération de l’Azawad (Mpla). A la fin du conflit suite à la signature d’un accord, il préféra le commerce à une carrière au sein de l’armée malienne. Lors de la dernière rébellion, Ag Aoussa a encore été vu aux cotés de Iyad au sein du groupe terroriste Ansar Dine ; une organisation qu’il va quitter plus tard au profit du Hcua dont il fut jusqu’à sa disparition le plus important chef militaire. Il s’éclipse au moment où l’accord pour la paix et la réconciliation signé à Alger n’a pas empêché la recrudescence des affrontements intercommunautaires, à Kidal, une ville qui continue toujours d’échapper au contrôle de l’Etat. Papa Sow/Maliweb.net

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