L’Etat malien doit revoir sa politique de sécurité publique

On le sait désormais: nul ne nait extrémiste; on le devient ! Et l’expérience aidant, il est de notoriété que le fondamentalisme religieux, en l’occurrence, tire particulièrement ses origines lointaines du sentiment d’intolérance, d’excès, d’abus, de brimades, d’injustice, de persécution, etc. En somme, ces actes commis délibérément ou non par l’autre, facilitent l’endoctrinement du fidèle dont le dernier refuge, dans un monde désormais plein d’incertitudes, restent sa religion et son Dieu.

20 March 2015 - 02:30
20 March 2015 - 02:30
 0  9
[caption id="attachment_300232" align="alignleft" width="275"]Lafiabougou : Violents affrontements entre la population de Lassa et la police du 5è arrondissement Les forces de sécurité[/caption] Et une fois miné par le sentiment de victime ici bas, (il pense qu’on lui cherche noise jusque dans son dernier retranchement, à savoir sa croyance  et son culte), le religieux modéré à l’origine,  devient alors la cible idéale des maîtres penseurs de l’endoctrinement et de la manipulation. Et une fois préparé au sacrifice ultime, il cherchera à mourir en martyr avec la ferme conviction de  bénéficier de la grâce d’Allah dans l’autre vie. La meilleure des récompenses ! Le récent drame relatif à «Charlie Hebdo» est là pour nous enseigner. C’est en vue de protester contre les actes de «provocation» du journal satirique que les acteurs en question ont décidé de sévir. Il s’agit donc, dans le cas qui nous concerne ici, d’éviter de légitimer ce sentiment de provocation chez les religieux maliens dont certains ont, sans ambages, approuvé l’attentat de «Charlie Hebdo» et allant jusqu’à s’assimiler eux-mêmes à Hamedy Coulibaly, l’auteur des fusillades.  Faut-il le rappeler ? Le jihad, c’est obligation pour tous musulmans de défendre et de propager sa religion. Alors… En somme, il ne s’agit nullement de remettre la laïcité malienne en cause ou de privilégier un groupe religieux au détriment d’un autre, mais plutôt, de protéger les lieux de culte des tentatives de provocation et par conséquent, d’incitation à la révolte, aux ripostes et représailles. Car, après tout, des fauteurs de troubles en mission spécifique pouvaient profiter de l’incident du mardi dernier à Missira. Tout simplement, parce que l’opportunité était présente. L’Etat doit donc veiller et surtout, revoir sa politique de sécurité publique. Mais hélas ! B.S  

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0