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Mme Hélène Legal, Conseillère Afrique à l’Elysée lors de son entretien avec le chef de l'Etat SE Ibrahim Boubacar Keita[/caption]
Ce lundi 19 mai, deux cadres du Quai d’Orsay, en visite à Bamako, ont animé à la résidence de l’Ambassadeur de la France, un déjeuner de presse. Objectif condamner les incidents survenus samedi à Kidal et réaffirmé l’attachement de la France à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali
Les deux responsables du Quai d’Orsay, Hélène Légal, conseillère du président de la République française, François Hollande, et Laurent Viguié, sous-directeur Afrique de l’Ouest au ministère des Affaires étrangères de la France
à la suite des plus hautes autorités française, ont condamné avec la plus grande fermeté les actes de violences des groupes armés lors de la visite d premier ministre. Des actes qui, ont-ils déploré, ont occasionné l’assassinat de plusieurs personnes dont des représentants de l’Etat et des civils non armés. «Ceux qui ont commis ces actes ont franchi la ligne rouge et seront recherchés et traduits devant la justice malienne», ont déclaré les conférenciers. Qui expliquent que, contrairement une opinion, la position de la France n’a jamais changée dans la crise malienne. La France, ont-ils souligné, a toujours soutenu et soutient le Mali, défend son unité et son intégrité. L’incident du samedi, ont-ils ajouté, est intervenu à un moment où Serval n’est plus présent à Kidal.
«Depuis le mois de décembre il n’y a plus d’unités combattantes à Kidal», ont-ils déclaré.
Selon eux, la France ne compte plus qu’une quarantaine d’officiers à Kidal actuellement.
«Ces officiers ont joué un rôle déterminant pour renforcer la sécurité autour du Premier ministre au moment où ça tirait de partout », ont déclaré les deux conférenciers. Qui disent conscient de tout ce qui se dit au sujet de prétendu soutien de la France au Mnla.
Selon eux, si des gens ont pensé une telle chose de la France, c’est à cause de la communication de la France, qui a souffert de beaucoup de déficit. «Au Mali, le service de communication qui a eu le plus d’influence, est celui du Mnla », déclarent des intervenants.
Le Mnla doit mettre fin à l’ambigüité
Pour les conférenciers, le Mnla se distingue des groupes jihadiste. Selon eux, ce n’est pas la France seule qui fait une telle distinction. «Même au Mali, on n’a jamais qualifié le Mnla de groupe terroriste ». À cause du fait que, argue l’un des intervenant, ce groupe est une rébellion malienne, qui se distingue des groupes terroristes par ses revendications politiques, son acceptation de rentrer dans un processus politique. Mais avec ce qui est arrivé, ont-ils admis, le Mnla doit prouver que la méthode armée n’est pas son option et doit clarifier sa position.
Selon eux, le Mnla ne peut pas soutenir son attachement à l’intégrité territoriale du Mali et revendiquer en d’autres circonstances un Etat de l’Azawad. Sur deux autres non importantes, les deux conférenciers ont tenu a clarifié la position qui est celle de la France. C’est le cas en ce qui concerne l’envoi de troupes maliennes en renforts, à Kidal, la France, ont-ils déclaré, n’y voit aucun inconvénient. Sur le second sujet, à savoir ce qu’est la position de la France si d’aventure le Mali décide de passer par la force pour libérer le gouvernorat, les deux personnalités estiment qu’il s’agit là d’une question qui relève de la souveraineté du Mali. Non sans ajouter que cela n’est pas une bonne chose, à cause, selon eux, de l’effectif important que les groupes armés ont à l’intérieur du gouvernorat.
Renforts jihadistes ?
Pour perpétrer les actes de violences qui ont occasionné beaucoup de morts et abouti à la prise du gouvernorat, le Mnla, selon le premier ministre Moussa Mara, a bénéficié de renforts de combattants Jihadistes. Les deux conférenciers se sont réservés de confirmer l’information, même s’ils reconnaissent avoir été effectivement informé de l’arrivée, ce jour à Kidal, de renforts d’une centaine d’éléments. Les journalistes ont aussi posé des questions sur les recherches pour retrouver Iyad Ag Ghaly, le leader du groupe terroriste, Ansar Dine.
«Serval le cherche. Si on le trouve il lui arrivera la même chose qu’aux autres » a déclaré l’un des conférenciers.
Papa Sow