Témoignage alarmant de Sanoussi Bamani, ophtalmologiste au Chu-Iota sur la mauvaise qualité de la pomme de terre locale : «Tous les membres de ma famille sont pratiquement tombés malades»

Dans notre dernière parution, Mme Kadidiatou Lah, directrice de Lawal International, demandait au ministre de la Santé de bien vérifier les pommes de terre locales de Modibo Keïta, Pdg de GDCM. Elle prévenait ainsi contre ce qui constituerait un problème de santé publique.

Juillet 7, 2015 - 03:58
Juillet 8, 2015 - 00:04
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[caption id="attachment_86330" align="alignleft" width="350"]Tentative de monopolisation de la commercialisation de la pomme de terre : Modibo Keita du GDCM fait plier l’Etat ? Pomme de terre[/caption] Suite à cet article, Sanoussi Bamani, ophtalmologiste au Chu-Iota et domicilié à Baco-Djicoroni Golf, a bien voulu nous contacter pour faire un témoignage sur cette affaire de pomme de terre de mauvaise qualité sur le marché malien.  Selon notre interlocuteur, il y a  quelques semaines, sa femme a payé deux sacs de pomme de terre et sur ces deux sacs, c’est seulement une moitié qui a pu être sauvée, car le reste était déjà pourri. «Quand nous avons commencé  à consommer cette pomme de terre sélectionnée, nous avons eu de sérieux problèmes gastriques dans la famille. Tous les membres de la famille sont pratiquement tombés malades», nous confie Sanoussi Bamani.   Partant de cette situation, notre interlocuteur s’est posé la question de savoir comment un tel incident peut se passer alors qu’avant, ils  consommaient tous dans la famille de la pomme de terre, sans être confrontés à ce problème. L’ophtalmologiste, conscient du danger, n’a pas croisé les bras. «Je me suis renseigné sur la qualité de la pomme de terre et d’autres personnes m’ont effectivement dit qu’elles ont été aussi confrontées à ce problème. Je n’accuse pas telle ou telle personne, mais il paraît que c’est de la pomme de terre produite au Mali. Et je ne suis pas contre les opérateurs économiques locaux, au contraire, je privilégie la production nationale», a-t-il déclaré.   Et Sanoussi Bamani d’ajouter que les opérateurs économiques maliens doivent se donner les moyens, non seulement pour produire des pommes de terre de bonne qualité et en grande quantité suffisante, mais aussi pour trouver des moyens de conservation. «Je me demande si les moyens de conservation de ces pommes de terre ne font pas défaut», lance-t-il. Avant de poursuivre : «Les opérateurs économiques maliens doivent s’inspirer des produits étrangers qui arrivent au Mali et qui sont conservés dans les mêmes conditions que ceux locaux, mais qui ne sont pas pourris. Ils doivent faire un effort dans ce sens pour que les pommes de terre ou d’autres produits qu’on produit ici, puissent non seulement concurrencer les autres, mais qu’on puisse les conserver aussi. Si les produits maliens sont toxiques, c’est une contre-publicité pour nous».   Par ailleurs, notre vis-à-vis invite les producteurs à veiller  à la qualité  pour que les produits maliens puissent être complétifs comme ceux de l’étranger. Il demande enfin aux autorités de s’employer  pour qu’il n’y ait pas de problème de santé publique avec cette pomme de terre pourrie.   Diango COULIBALY  

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