Epargner pour assurer leur autonomie, telle est sensée être la tontine qu’organisent les femmes. Malheureusement le constat démontre de nos jours que ces rencontres donnent de plus en plus lieu aux mesquineries.
Dans l’optique de s’offrir une autonomie financière ou encore pour nourrir les liens d’amitié entre elles, les femmes ont l’habitude se réunir, cotiser de l’argent pour leurs épargnes, question de se faire une économie. Si l’initiative est belle, de plus en plus hommes et femmes commencent à se plaindre de la tenue de ce genre de réunion entre les femmes. Selon certaines personnes, les tontines sont actuellement des sujets de conflit au sein des foyers : « La tontine, je ne veux même pas en entendre parler. Ma femme m’a mis dans des problèmes puls d"une fois ! Elle avait pris son tour et n’arrivant pas à payer pour les autres la ‘Pariba’ est venue faire un grand scandale. Face à cet éclat devant les voisins, j’étais obligé de m’endetter pour payer. J’ai renvoyé ma femme, et je ne l’ai reprise qu’après maintes interventions de nos deux familles », tels sont les propos de Boura, professeur de second cycle habitant le quartier de Lafiabougou en commune IV.
Une idée largement partagé par Badri, agent de santé en Commune IV sauf qu’il ajoutera que la tontine est un moyen pour la femme d’accéder à une certaine autonomie financière. " La tontine n’est pas mauvaise en soi mais il faut que la femme puisse s’acquitter correctement de ses obligations..". «Malheureusement on voit plutôt que de plus en plus ces espaces constituent des endroits où nos femmes prennent les mauvaises habitudes sous l’influence des speudo-amies, elles tissent entre elles des liens d’envies et de rivalités inutiles ayant comme conséquence un changement d’attitude envers nous les hommes », explique Madou, revendeur de pièce-détaché au grand marché.
« La tontine est très bien, j’ai pu démarrer mon commerce grace à une première tontine de 250.000F. Et petit à petit de mes ventes de bananes plantains, j’ai ouvert une boutique de cosmétique devant notre maison. Tout dépend de chaque personne, je me suis payé une moto avec l’argent d’une autre tontine et j’ai constitué l’argent de mon trousseau avec ma tontine » nous a rapporté Awa, une jeune commerçante du marché Dibida.
Si les avis restent divergents sur la tontine, l’essentiel est de pouvoir y trouver son juste milieu et de pouvoir combiner ces relations entre paires et surtout sans se laisser influencer par des mesquineries futiles !!!
AMITA/Maliweb.net