RDC : le conseiller Afrique de Trump discute d’un accord minier avec Tshisekedi
– Massad Boulos réaffirme la position de Washington selon laquelle « le Rwanda doit cesser tout soutien militaire au M23 et retirer ses troupes du territoire de la RDC »

Massad Boulos, conseiller principal de l’ancien président américain Donald Trump pour l’Afrique, a déclaré jeudi avoir discuté d’un accord sur les minerais et tracé une « voie à suivre » avec le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, lors de sa visite à Kinshasa.
S'exprimant lors d'une conférence de presse en ligne après sa tournée au Congo, au Rwanda, en Ouganda et au Kenya, Boulos a souligné que le renforcement des investissements du secteur privé américain en RDC, notamment dans le domaine minier, constituait un objectif commun pour stimuler la prospérité des deux pays.
« Bien entendu, nous avons besoin d’un environnement plus stable pour atteindre cet objectif », a-t-il précisé.
Boulos a réaffirmé la position de Washington selon laquelle « le Rwanda doit cesser tout soutien militaire au M23 et retirer toutes ses troupes du territoire congolais ».
Les autorités rwandaises démentent, depuis le début du conflit dans l’Est congolais, tout appui aux rebelles du M23.
Le conseiller américain a également indiqué avoir abordé avec le président rwandais Paul Kagame la question des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé opérant en RDC dont certains membres sont accusés d’avoir participé au génocide de 1994.
Qualifiant la menace des FDLR d’« élément central » de tout accord de paix, Boulos a déclaré : « Chacun doit se sentir en sécurité face à ces menaces, qu’elles soient réelles, perçues ou potentielles à l’avenir. »
Depuis janvier, l’est de la RDC est confronté à une crise sécuritaire et humanitaire aggravée par une nouvelle offensive du M23, qui a conquis d’importants territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Le pays cherche à conclure un accord avec Washington afin d’obtenir son appui dans la lutte contre les groupes rebelles, en contrepartie de l’accès à ses vastes ressources en minerais.
Kinshasa, appuyée par plusieurs capitales occidentales dont Washington et Bruxelles, accuse le Rwanda de soutenir militairement les rebelles du M23, actifs dans l’est de la RDC — des allégations fermement rejetées par Kigali.
En mars dernier, dans une tentative de désescalade, le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame ont convenu d’un cessez-le-feu à l’issue de discussions surprises organisées à Doha, sous l’égide de l’émir du Qatar.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
Source: aa.com.tr/fr
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