Le ministre Salif Traoré à propos de l’état d'urgence : « L’Etat d’urgence n’est pas pour interdire le Maouloud »

Déc 24, 2015 - 06:54
Déc 24, 2015 - 08:20
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Le ministre Salif Traoré à propos de l’état d'urgence : « L’Etat d’urgence n’est pas pour interdire le Maouloud »
Reforme du secteur de la sécurité : Le langage de vérité du ministre Salif Traoré
Le gouvernement du Mali a, au cours d’un conseil des ministres extraordinaire tenu mardi dernier, décrété l’Etat d’urgence de 10 jours. Une mesure des autorités mal perçue par plus d’un parce que coïncidant à des fêtes de fin d’années d’une part, d’évènements et religieuse d’autre part. Au cours d’un point de presse animé ce mercredi, le Colonel-major, Salif Traoré, chef du département de la sécurité intérieure, fait des éclaircissements. Bamako- 24/12/2015- En prélude du Noël et du Maouloud dans notre pays, le gouvernement du Mali a décrété mardi dans la nuit, l’Etat d’urgence de 10 jours pour donner des instruments de préventions des risques  aux autorités afin d’interdire des rassemblements à haut risque. Pour le Ministre, « cette période de fin d’année constitue une période de festivité, une période donc assez critique. En plus, la situation sécuritaire sur le plan national mais aussi dans toute la sous-région informe que les menaces qui planent sur nous, aussi bien,  en campagne que dans les grandes villes, planent également sur notre capitale. C’est pourquoi le gouvernement a jugé utile de ne pas attendre. Lutter contre le terrorisme n’est pas chose aisée et aucun gouvernement,  aucun chef de service de sécurité ne peut garantir qu’il n’y aura aucune attaque terroriste au cours des rassemblent au cours de ces périodes», a-t-il fait remarquer en amont. La prévention et  l’intervention pour arrêter une éventuelle attaque et neutraliser les assaillants sont les principaux objectifs du département, précise le ministre.  Surtout dans la prévention, dit-il,  nous avons jugé utile de réinstaurer l’Etat d’urgence pour nous donner un certain nombre de moyens légaux pour faire face à la situation actuelle. Toutefois, si nul ne trouve à redire sur le bien fondé des risques à se prémunir, le ministre regrette que l’Etat d’urgence soit aujourd’hui interprété dans certains milieux comme un instrument du gouvernement tendant à sevrer les fidèles musulmans de leur grande fête annuelle de Maouloud, d’une part, et les jeunes de la leur d’autre part. « L’Etat d’urgence est prévu par la loi N° 8749 ANRM du 4 juillet 1987 relatif à l’Etat du siège et à l’Etat d’urgence. Donc l’Etat d’urgence a  pour conséquence de modifier sensiblement l’exercice des libertés publiques et des libertés individuelles. L’Etat d’urgence confère aux autorités administratives compétentes, aux gouverneurs de région et les préfets du cercle, il leur donne  un pouvoir de règlementation générale conformément aux dispositions des articles 7, 10, 11 de la loi citée ci-haut », a fait savoir le Ministre. Selon lui, c’est pendant l’Etat d’urgence que les autorités peuvent réglementer ou interdire la circulation des personnes des véhicules et des biens dans certains lieux à certaines heures, ils peuvent interdire à titre général ou particulier tous les cortèges, les défilés , les rassemblements et les manifestations sur la voie publique,  ils peuvent interdire la fermeture provisoire d’un lieu public tels que les salles de spectacles, lieux de réunion ou de cultes. En ces temps difficiles, le ministre Traoré appelle à la raison car, selon lui, nul n’a intérêt à ce qu’un autre cas de violence meurtrière frappe le Mali d’où que ce soit. Et, il est clair que les rassemblements en vue d’être tenus en cette fin d’année à Bamako sont du type guetté par les terroristes. Pourvu que le ministre soit entendu ! Issiaka M Tamboura (maliweb.net)         

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