Menacé par une éventuelle levée de son immunité parlementaire, le député de Yélimané fait encore parler de lui : Mme Dembélé Maro Coulibaly se dit victime d'une tentative d'assassinat commanditée par Mahamadou Hawa Gassama

[caption id="attachment_485772" align="alignleft" width="350"] Mme Maro Coulibaly[/caption] L'information a fait récemment le tour du cercle de Yélimané. La dame politique Mme Dembélé Maro Coulibaly, celle qui a accusé par voie de presse le député du cercle Mahamadou Hawa Gassama d'avoir commandité l'incendie de sa maison, s'est dite victime d'une tentative d'assassinat. A l'en croire, c'est en partance récemment pour Diongaga , un village de Yélimané, qu'elle a été filée dans le car par un jeune homme du nom de Ibrahima Sissoko, qui se trouve être le fils d'un homme politique de la localité.   C'est au départ de Bamako, a révélé la dame, que ses ennuis ont commencé avec l'intéressé. " Il m'a d'abord fait entendre les propos que j'ai tenus sur une radio de la place sur Mahamadou Hawa Gassama avant de proférer des injures à mon endroit. Il m'a aussi menacé   en me déclarant que si jamais les députés lèvent l'immunité de Gassama, je le payerais de ma vie " a précisé Mme Dembélé. Arrivé, à destination, a-t-elle ajouté, le nommé Ibrahima Sissoko s'est introduit le lendemain nuitamment dans ma maison avec une hache et un gourdin.     " Il a fallu la vigilance de certains membres de ma famille pour le neutraliser. Pourchassé, il s'est réfugié dans une mosquée avant qu'il ne soit appréhendé et maitrisé par les fidèles musulmans et les voisins de quartier. A l'interrogatoire à la gendarmerie puis au tribunal de Yélimané, le nommé Sissoko a mis en cause le député Gassama comme étant le commanditaire de cette tentative d'agression. Pour moi, je suis convaincue qu'il en est capable " a soutenu Mme Dembélé Maro Coulibaly.   [caption id="attachment_625432" align="alignright" width="350"] L'auteur présumé de la tentative de meurtre, Ibrahima Sissoko neutralisé après son acte[/caption] Selon l'adversaire du «député étrangleur» (ainsi nommé ce qu’il avait tenté d’étrangler un journaliste de L’Indépendant dans un bureau de l’Assemblée Nationale) ce qui enfonce davantage l'honorable Gassama, c'est le fait d'avoir refusé de répondre à l'invitation du magistrat pour se défendre des accusations qui l'accablent.   Néanmoins, depuis les faits, Ibrahima Sissoko est gardé à la prison centrale de Yélimané, a soutenu la dame qui dit craindre aujourd'hui pour sa sécurité.   Joint hier au téléphone par nos soins, Mahamadou Hawa Gassama, n'a pas souhaité faire de commentaire sur cette accusation. Il nous a répondu en ces termes : "Cette affaire est plus qu'un théâtre, c'est pourquoi je ne veux pas me prononcer la dessus et me donner en spectacle. Je pense que si vous voulez plus d'informations sur ce dossier , vous devriez aller à la prison de Yélimané où se trouve le jeune homme en question ou chez le juge " nous a répondu l'élu de Yélimané.     Il faut rappeler que c'est le 13 novembre prochain que l'Assemblée nationale va examiner la requête de levée de l'immunité parlementaire de Mahamadou Hawa Gassama pour permettre à la justice de l’entendre sur trois plaintes portant «complicité d’assassinat, escroquerie et détournement de parcelle»..   Kassoum THERA