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Mamadou Ismaila KONATE[/caption]
Invité à la conférence débat organisée par l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema-Association) le 5 septembre dernier à la Pyramide du souvenir, autour du thème : Enjeux et défis de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali », Me Mamadou Ismaël Konaté n’a pas gardé sous silence les chamboulements institutionnels qu’entrainera la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la Réconciliation nationale.
Intervenant sur les enjeux de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, Me Mamadou Ismaël Konaté, fidèle à son franc-parler, a décortiqué les véritables enjeux liés à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Selon lui, l’incidence de l’Accord sur la Constitution de février 1992 est plus qu’une révolution. A l’en croire, l’Application de l’Accord va entrainer un véritable chamboulement dans le paysage institutionnel dans notre pays. « Rien que sur le plan institutionnel nous sommes dans une révolution du jamais vu .Nous n’aurons plus les collectivités territoriales comme elles sont, nous n’aurons plus la tutelle de l’Etat sur les collectivités comme elles sont, nous n’aurons plus les même collectivités, nous n’aurons plus les mêmes communautés qui existent au sein de nos régions. Avec cet Accord nous avons remis en cause tout notre système de gestion et d’administration de nos collectivités locales», a t-il martelé. Et d’ajouter qu’il sera judicieux de fixer le cap sur le type de démocratie que nous voulons. Car, précisera t-il, la révolution de 1991 a donné lieu à la libéralisation absolue dans le système politique. Par ailleurs, il a attiré l’attention que le suffrage universel est un leurre dans notre pays. A l’en croire, ceux qui sont instruits n’ont pas la même expression de vote que ceux ne qui ne le sont pas.
Sur un tout autre chapitre, il a fait remarquer que nous avons un rapport difficile avec la religion. « On refuse d’en parler dans notre société. La religion est présente au sommet de l’Etat. On se leurre, on est tous sauf laïc. Chacun apporte une petite part de sa religion dans la sphère de pouvoir qu’il détient ».
B. SIDIBE