Biram Dah Abeid, Député à l’Assemblée nationale de Mauritanie : «Les migrants subsahariens subissent des traitements terribles chez nous»

Avr 8, 2025 - 01:18
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Biram Dah Abeid, Député à l’Assemblée nationale de Mauritanie : «Les migrants subsahariens subissent des traitements terribles chez nous»
Le député mauritanien, non moins Président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Biram Dah Abeid, fustige le traitement réservé aux migrants subsahariens par son pays. Il se prononce aussi sur l’accord de partenariat migratoire d’un montant de 210 millions d’euros conclu, le 7 mars 2024 entre l’Union européenne (UE) et la Mauritanie. Dans une interview accordée au journal français «L’Humanité» courant mars 2025, Biram Dah Abeid estime que cet accord de partenariat migratoire n’a eu aucun impact perceptible pour les citoyens mauritaniens. «Ce n’est qu’une mascarade. L’Europe fournit des fonds, mais l’argent finit dans les poches des corrompus qui dirigent le pays », souligne-t-il. Depuis la signature de cet accord, explique Biram Dah Abeid, il y a une hémorragie de jeunes partis en Amérique et en Europe par des voies d’immigration non légales. À ses dires, le désastre de l’immigration, avec ses corollaires de morts, continue. Le député mauritanien évoque aussi la situation des migrants subsahariens dans son pays. Une situation qui défraie la chronique avec les arrestations des migrants par la police mauritanienne. «Les migrants africains subsahariens subissent des traitements terribles en Mauritanie. L’argent européen n’est en aucun cas utilisé pour les aider», fustige Biram Dah Abeid. A l’en croire, «le peuple mauritanien a été extrêmement hostile à ce partenariat parce qu’il considère que c’est une forme de corruption, de mercenariat». Arrivé deux fois deuxième à l’élection présidentielle, Biram dresse un tableau noir de la situation des libertés en Mauritanie. Selon lui, «la liberté d’expression a été totalement confisquée depuis l’arrivée au pouvoir de Mohamed Ghazouani». Il dénonce la Loi n°2021-021 portant protection des symboles nationaux, «devenue une arme pour fermer toutes les chaînes de télévision et radios indépendantes et pour emprisonner des journalistes, des blogueurs et même des députés ». Biram Dah Abeid fustige aussi l’interdiction des médias d’Etat aux opposants. «En Mauritanie, rares sont ceux qui osent s’exprimer, et ceux qui le font doivent faire preuve d’une extrême prudence. Il n’y a pas de liberté d’association, car les partis d’opposition les plus forts et les mouvements critiques envers le gouvernement sont fortement entravés dans leurs actions politiques», conclut l’homme politique et militant anti-esclavagiste. CH Doumbia

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