
Dure réalité : les vaches ont trépassé, à cause de la « famine » généralisée... C’est là une image qui reflète le marasme actuel d’un Mali au fond du gouffre économique, financier et sécuritaire. C’est dire combien le quotidien des Maliens est difficile, voire infernal. Partout, la pauvreté, la misère et la souffrance (physique et morale) deviennent les choses les mieux partagées dans le pays.
En effet, l’effet continu de la crise sécuritaire et politique (instaurée depuis le coup d’Etat de la bande à Sanogo) et la mauvaise gouvernance (devenue la règle sous IBK) ont contribué à précipiter le Mali dans une situation économique désastreuse. Les populations souffrent le martyr.
En effet, combien de chefs de famille arrivent aujourd’hui à subvenir aux besoins élémentaires de leurs familles ? Combien de mères ont la possibilité d’offrir un simple cachet de paracétamol à leurs enfants? Et ces nombreux travailleurs qui, faute de salaire décent, sont dans l’obligation (humiliante) de quémander à travers la ville ?
Sous IBK, le Mali va mal ! Et les Maliens souffrent comme jamais ils n’ont souffert. Au même moment, des pratiques maffieuses sont savamment entretenues par une poignée d’hommes, qui excellent dans le pillage des ressources du pays. Ainsi, des sociétés écrans sont créées à tour de bras. L’argent public, détourné à coup de surfacturation, est planqué dans des paradis fiscaux à l’étranger. Dans leur folie, ces «nouveaux riches» de la République narguent les pauvres populations ; partagées entre la résignation, la fatalité et la révolte contenue. Pendant ce temps, la maffia corso-malienne se livre à un festival. Pour combien de temps encore ?
C.H. Sylla