Projet de société du candidat de Yèlèma : Mara promet de mettre fin à la décentralisation de façade

Déc 27, 2011 - 00:00
Déc 27, 2011 - 00:00
 0  2

A  l’occasion de sa troisième rencontre avec la presse au QG de son parti, Yèlèma, le vendredi 23 décembre dernier, le président Moussa Mara a ouvert un autre volet de son projet de société qu’il  souhaite mettre en œuvre une fois élu au pouvoir en 2102. Ce volet contient des points stratégiques, gage d’un développement durable dans un  Etat démocratique. Il s’agit, de  la notion de Leadership ; de l’alternance et de contre pouvoir ; de la transparence locale ; la bonne gouvernance ; un partenariat entre administrateurs et la société civile. Une stratégie qui donne plus de pouvoir et de responsabilité aux collectivités pour construire un Etat fort.

 Sous l’effet du désespoir après un diagnostique pertinent quant au système de gouvernance et la gestion des biens publics de l’Etat émanant des contribuables, qui a duré depuis 50 ans, le Parti Yèlèma a adopté une stratégie anticipative avant les  campagnes présidentielles. En vue  de mettre fin à une décentralisation de façade, responsabiliser les collectivités et la société civile, les leaders politiques à travers une approche participative de tous  dans la construction locale. Une chaîne de gestion particulière pour construire un Etat dynamique et fort qui sera à son tour sous la surveillance des bureaux d’audits.

Dans la présentation du contenu de ce volet à la presse, il est ressorti de l’exposé de M. Mara que pour la construction d’un Etat fort il est impérieux de valoriser la promotion du leadership, soutenue par la  morale et la conscience des leaders en vue de s’ouvrir aux citoyens par l’instauration des débats démocratiques afin de justifier les décisions de gestion ; faire du respect du bien public une valeur cardinale ; promouvoir le leadership dans la société et généraliser son enseignement à l’école etc. A la suite de cela, l’Etat doit également accepter les contrepouvoirs, adversaires politiques, les contrôleurs, vérificateurs, évaluateurs, techniques, les responsables de suivi de travailleurs qui travailleront de manière indépendante et auront la possibilité de publier les résultats de leurs audits à qui de droit. Parmi ces contrepouvoirs, dans son projet de société,  Mara cite les usagers, consommateurs, clients, sociétés civile, notable, chefs coutumiers et religieux pour leur contribution à la transparence dans la bonne gouvernance des biens de l’Etat. Ainsi, l’Etat  sera ouvert à la société civile et les marchés publics seront transparents.

La concrétisation de cette politique commune n’est pas chose aisée, mais à l’en croire, tout passe d’abord et primo par la dotation des collectivités d’un plein pouvoir et de responsabilité de gouvernance en toute équité tout en rejetant le pouvoir central où l’Etat est le seul décideur. Les élus communaux doivent faire participer les citoyens à la construction locale.  C’est pourquoi selon lui, ils doivent être présents lors des assemblées et au moment du vote du budget annuel,  afin qu’ils fassent des propositions. Dans ce même canevas, et du côté du gouvernement, il pense que  le retour du ministère du plan élargi serait salutaire,  afin de mettre en exergue des études de planifications pour des projets de développement. Ce département  sera également accompagné par les ONG qui investissent sur le sol malien. Celles-ci à leur tour doivent être évaluées concrètement en fin d’année. Une gouvernance de fil en aiguille, dit-il..

Boubacar Yalkoué

 

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0