Projet de société du candidat de Yèlèma : Mara promet de mettre fin à la décentralisation de façade
A l’occasion de sa troisième rencontre avec la presse au QG de son parti, Yèlèma, le vendredi 23 décembre dernier, le président Moussa Mara a ouvert un autre volet de son projet de société qu’il souhaite mettre en œuvre une fois élu au pouvoir en 2102. Ce volet contient des points stratégiques, gage d’un développement durable dans un Etat démocratique. Il s’agit, de la notion de Leadership ; de l’alternance et de contre pouvoir ; de la transparence locale ; la bonne gouvernance ; un partenariat entre administrateurs et la société civile. Une stratégie qui donne plus de pouvoir et de responsabilité aux collectivités pour construire un Etat fort.
Dans la présentation du contenu de ce volet à la presse, il est ressorti de l’exposé de M. Mara que pour la construction d’un Etat fort il est impérieux de valoriser la promotion du leadership, soutenue par la morale et la conscience des leaders en vue de s’ouvrir aux citoyens par l’instauration des débats démocratiques afin de justifier les décisions de gestion ; faire du respect du bien public une valeur cardinale ; promouvoir le leadership dans la société et généraliser son enseignement à l’école etc. A la suite de cela, l’Etat doit également accepter les contrepouvoirs, adversaires politiques, les contrôleurs, vérificateurs, évaluateurs, techniques, les responsables de suivi de travailleurs qui travailleront de manière indépendante et auront la possibilité de publier les résultats de leurs audits à qui de droit. Parmi ces contrepouvoirs, dans son projet de société, Mara cite les usagers, consommateurs, clients, sociétés civile, notable, chefs coutumiers et religieux pour leur contribution à la transparence dans la bonne gouvernance des biens de l’Etat. Ainsi, l’Etat sera ouvert à la société civile et les marchés publics seront transparents.
La concrétisation de cette politique commune n’est pas chose aisée, mais à l’en croire, tout passe d’abord et primo par la dotation des collectivités d’un plein pouvoir et de responsabilité de gouvernance en toute équité tout en rejetant le pouvoir central où l’Etat est le seul décideur. Les élus communaux doivent faire participer les citoyens à la construction locale. C’est pourquoi selon lui, ils doivent être présents lors des assemblées et au moment du vote du budget annuel, afin qu’ils fassent des propositions. Dans ce même canevas, et du côté du gouvernement, il pense que le retour du ministère du plan élargi serait salutaire, afin de mettre en exergue des études de planifications pour des projets de développement. Ce département sera également accompagné par les ONG qui investissent sur le sol malien. Celles-ci à leur tour doivent être évaluées concrètement en fin d’année. Une gouvernance de fil en aiguille, dit-il..
Boubacar Yalkoué
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