Mali : les proches de Soumeylou Boubèye Maïga crient à une « politisation de son incarcération »
Le président de l’ASMA-CFP et actuel Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga
L’Alliance pour la Solidarité au Mali -Convergence des Forces Patriotiques que dirige l’ancien premier, Soumeylou Boubèye Maïga, dénonce un procès politique intenté à son président dans l’affaire dite ‘’ l‘achat de l’aéronef présidentiel et des équipements militaires’’.
-maliweb.net- « Soumeylou Boubèye Maïga est arrêté pour ses prises de positions et ses opinions ». C’est ce que l’Alliance pour la Solidarité au Mali -Convergence des force patriotiques qu’il dirige a retenu lors d’une conférence de presse tenue devant les nombreux militants et sympathisants. Inculpé par la commission d’instruction de la Cour suprême dans l’affaire achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires pour « faux en écriture, usage de faux et falsification de documents », ainsi que pour « atteinte aux biens publics par détournement, les proches de l’ancien premier ministre crient à une « politisation du dossier » à cause de ses prises de positions contre autorités de la transition. « L’évolution récente montre à maintes égards que le dossier a pris un tournant politique et est même devenu simplement politique », a indiqué le parti dans une nouvelle déclaration lue devant la presse.
Pour ce faire, le parti s’en prend en premier lieu aux membres du gouvernement issus M5-RFP que l’ASMA-CFP accuse ouvertement non seulement d’avoir constitué un gouvernement exclusif, mais dévier la transition de toutes les missions qu’elle s’est assignée. « Les maliens constatent que la situation sécuritaire se dégrade, qui le territoire continue d’être occupé, que les syndicats de enseignants demeurent en grève et que l’accord peine à être mis en œuvre », constate l’ASMA-CFP, qui estime qu’au lieu de relever ces défis, le gouvernement a mis en branle sa machine contre leur camarade Soumeylou Boubèye Maïga à travers le dossier de l’acquisition d’un aéronef et de équipements militaires.« Il constitue un prétendant sérieux à la présidentielle qu’il faut écarter et anéantir par tous les moyens », estime l’ASMA-CFP.
En second lieu, les proches de l’ancien premier ministre se sont pris à la procédure déclenchée par le Procureur général près de la Cour suprême qu’accusent d’avoir foulé au passage à pied la séparation des pouvoirs en déclarant que des personnes seront jugées et condamnées. Ainsi en évoquant la loi organique instituant la Haute Cour de justice, l’ASMA-CFP réitère que la Cour Suprême ne peut pas s’auto saisir d’un dossier concernant un ministre et le faire juger par une autre juridiction. Bien que le procureur général se défend avec l’article 206 de la loi organique de la Cour Suprême relative au renvoi d’une juridiction à une autre, le Camp Soumeylou Boubèye Maiga soutient que la Constitution l’interdise. « Le procureur général s’est substitué à l’Assemblée nationale qui vote la mise en accusation d’un ministre devant la Haute Cour de justice », tranche le parti.
Lors de cette conférence de presse, l’ASMA-CFP a déploré la célérité avec lequel Soumeylou Boubèye Maïga a été interpellé et placé sous mandat de dépôt, sa détention dans une prison, où, selon lui, environ 3 500 personnes sont détenues parmi lesquelles les dangereux terroristes. Pour le parti, la machine politique a été mise en branle « pour l’humilier, le faire plier et exposer sa vie ». De quoi insister les soutiens de l’ancien premier ministre d’IBK de qualifier son arrestation « injuste et illégale ». « Ce qui fait de lui un prisonnier d’opinion », clame l’ASMA-CFP.
L’ancien premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, est inculpé dans ce dossier comme l’ancienne ministre de l’Economie et des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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