Les députés de la Commission Défense à propos des derniers accrochages à Léré, Diré, Goundam… "Les replis tactiques sont désormais derrière nous et nous félicitons nos forces sur le terrain"

[caption id="attachment_166735" align="alignleft" width="300"] Karim Keita[/caption] La Commission de la Défense nationale, de la sécurité et de la protection civile de l'Assemblée nationale au grand complet  a reçu hier, mercredi 6 mai 2015, dans sa salle de conférence, le ministre de la Défense et des Anciens combattants.  Pendant plus d'une heure, Tiéman Hubert Coulibaly s'est entretenu à huis clos avec les membres de cette Commission avec à leur tête l'honorable Karim Kéita sur les derniers accrochages entre l'Armée nationale et les narco-séparatistes du MNLA dans les localités de Léré, de Diré et dans les environs de Goundam, dans la région de Tombouctou. Au sortir de ces échanges, le président de la Commission Défense s'est réjoui de la détermination des FAMA à défendre leurs positions et à repousser l'ennemi. C'est le devoir de rendre compte qui a poussé le ministre de la Défense et des anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, à se présenter hier devant les représentants du peuple, particulièrement la vingtaine de députés de la Commission Défense pour s'expliquer sur la détermination de la Grande muette à défendre désormais avec l'énergie nécessaire le territoire national, du moins au niveau des positions qu'elle occupe. Même si le ministre n'a pas souhaité s'expliquer  devant la presse sur le contenu des échanges qu'il a eus avec les commissaires, on pouvait lire dans son regard et  la sérénité perceptible chez les uns et des autres  que le temps des débâcles des troupes sur le théâtre des opérations est désormais derrière nous.  C'est le président de la Commission Défense, entouré pour la circonstance des députés comme Bréhima Béridogo, Alkaïdi Mamoudou Touré, Bajan Ag Hamatou, Belco Bah, Yaya Sangaré, qui s'est montré rassurant : "D'abord, je tiens à saluer l'initiative du ministre. Ce n'est pas la Commission Défense qui a convoqué le ministre. C'est lui-même qui a pris l'initiative de venir nous informer sur les derniers affrontements de Diré et de Léré notamment, eu égard à l'importance des événements". Et le député élu en commune II du district de Bamako de préciser que dans ces localités, l'armée a pu repousser les assaillants. " Le ministre nous a rassurés sur la détermination de nos forces à rester sur leurs positions malgré les attaques et autres menaces dont les mines… ", a-t-il expliqué. Avant d'ajouter qu'au-delà des députés de la Commission Défense, tous les parlementaires encouragent les FAMA. " Ils ont tout notre soutien. Nous leur demandons de tenir bon et nous sommes tous derrière eux". Pour l'honorable Karim Kéita, les forces armées maliennes se battent vaillamment pour défendre leurs positions respectives dans le respect strict des engagements internationaux.  «Nous sommes aujourd'hui dans une très bonne dynamique. Ce que le peuple malien attend, c'est que cette notion de repli tactique soit définitivement derrière nous» Quid des événements qui suscitent la polémique à propos de Ménaka ? Karim Kéita dira que dans cette localité, ce sont des éléments de la plateforme qui occupent la place après en avoir chassé des groupes armés et qu'il n'a pas d'autres informations sur ces événements qu'il ne saurait commenter amplement. Concernant la situation générale sur le terrain, l'honorable Kéita sera plutôt optimiste. " Nous maintenons nos positions et nous avons appris que certains groupes armés ont dégarni les leurs. Je crois que nos forces doivent les occuper. Mais ne nous leurrons pas, dans les jours à venir, à l'approche de la signature de l'Accord d'Alger, le 15 mai, les ennemis de la paix peuvent essayer de multiplier les attaques. Nous devons rester vigilants et déterminés jusqu'au bout ", a-t-il indiqué. A la question de savoir s'il est optimiste quant à la signature du document pour la paix et la réconciliation, le président de la Commission Défense a répondu par l'affirmative en demandant au peuple malien de rester soudé et à la communauté internationale, dont la France (avec laquelle " le Mali a désormais un pacte de sang "), l'Algérie et les autres pays et organisations membres de la médiation internationale de continuer à soutenir le Mali. Bruno D SEGBEDJI