La COPAM, la CSM et l'Alliance IBK 2012 en conclave mercredi dernier : Exigence de la tenue d'une convention nationale plus élargie

15 Juine 2012 - 11:19
15 Juine 2012 - 11:35
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Après la parodie de " convention nationale souveraine " organisée dans une confusion totale par la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) les 21 et 22 mai derniers, laquelle rencontre a permis à des manifestants excités d'agresser le président de la transition, Pr Dioncounda Traoré, l'idée d'un nouveau forum plus " assaini " est en discussions. Cette rencontre, à en croire les principaux responsables de la COPAM, de la CSM et de l'Alliance IBK-2012, doit, cette fois, être organisée par le Gouvernement. C'est la quintessence de la rencontre que ces trois regroupements politiques ont eue le mercredi après-midi à la CSTM.   Le mercredi 13 juin 2012, s'est tenue une " rencontre d'échanges " entre la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM), la Convergence pour Sauver le Mali (CSM) et l'Alliance IBK-Mali 2012. Cette réunion s'est déroulée au siège de la COPAM, dans les locaux de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) et s'inscrit "dans le cadre du processus de résolution de la grave crise politique et institutionnelle sans précédent que traverse notre pays suite au coup d'Etat du 22 mars 2012 ". Ce huis clos a réuni plusieurs acteurs politiques dont Housseini Amion Guindo de la CODEM, Dr Mamadou Bagayoko de la CSM ; Bocar [caption id="attachment_49499" align="alignright" width="310" caption="Ibrahim Boubacar Keita"][/caption] Moussa Diarra, Mamadou Kassa Traoré du MIRIA, Amadou Soulalé de FAMA, tous membres de l'Alliance IBK-Mali 2012 ; Hamadoun Amion Guindo de la CSTM et d'autres responsables de la COPAM. Selon nos informations, au cours des discussions sur la double crise institutionnelle et sécuritaire que vit le Mali, les trois regroupements ont dégagé une identité de vue sur les questions qui interpellent notre pays. Face aux événements très graves que traverse notre pays actuellement, les trois regroupements ont décidé d'unir leurs efforts dans un cadre concerté pour la résolution de cette crise de façon inclusive et ont affirmé leur volonté de poursuivre le dialogue avec l'ensemble des forces vives de la nation, conformément à l'Accord-cadre du 6 avril 2012, "malgré les violations répétées faites à cet accord ". De sources concordantes, les responsables de ces regroupements ont réaffirmé leur attachement à l'Accord cadre du 6 Avril qui doit, seul, être considéré comme base de discussion pour la mise en place des organes de la transition. Les uns et les autres ont salué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ce document. Ils ont exprimé leur ferme volonté d'élargir la base de cette plate-forme qui sera soumise au Gouvernement intérimaire. Concernant le processus de dialogue pour la résolution de la crise, Hamadou Amion Guindo, Bocar Moussa Diarra, Dr Mamadou Bagayoko, Housseini Amion Guindo et les autres saluent la rencontre tenue, d'une part, entre la COPAM et le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), le front anti-putsch, et celle tenue entre la CSM et le FDR, d'autre part. Ils félicitent le FDR, pour sa disponibilité à discuter sur les organes de la transition notamment : la présidence de la transition, la mise en place d'un gouvernement d'union nationale de la transition, le rôle du CNRDRE pendant la transition, la feuille de route de la transition (délai et chronogramme, tâches opérationnelles à accomplir par les différents organes de transition en vue d'une transition pacifique, libération des zones occupées et l'organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées). Les trois regroupements politiques se sont mis d'accord pour l'organisation d'un vaste dialogue national réunissant toutes les forces vives (l'armée, la classe politique, la société civile et les groupes armés qui occupent le Nord du Mali) sous les auspices du pouvoir public. Concernant l'organisation du dialogue national inclusif, ils souhaitent qu'il se tienne dans un bref délai pour légitimer les organes de la transition. C'est à ce niveau que plusieurs observateurs de la scène politique nationale se posent des questions quant à l'opportunité d'une telle rencontre. En effet, avec l'urgence de la situation que vivent les populations des régions de Gao, Tombouctou, Kidal et une partie de Mopti, il est évident que le Gouvernement du Dr Cheick Modibo Diarra ne pourra pas facilement être sur le front de l'organisation de ce forum et se battre pour la libération des deux tiers du territoire occupé. C'est pourquoi certains proposent plutôt que cette grande concertation entre les Maliens se tienne aux lendemains de la reconquête de l'intégrité du territoire national. Pour ainsi situer ce cadre de dialogue dans un contexte de réconciliation nationale après toutes les péripéties que le peuple malien aura traversées. Certains observateurs proposent même que ce forum soit piloté par une structure du genre Commission dialogue vérité et réconciliation en vue d'aller vers le pardon des uns pour les autres et tourner définitivement la page sombre du coup d'Etat du 22 mars et celle des attaques criminelles contre le septentrion malien. Concernant la situation (sécuritaire et humanitaire) dans le nord de notre pays, les trois regroupements encouragent les efforts faits par le gouvernement et demande à la communauté internationale d'accompagner notre pays pour une sortie définitive de cette crise. Ils se sont séparés avec la ferme promesse de se revoir bientôt à la Maison des ainés pour approfondir la réflexion avec d'autres regroupements sur tous les sujets engageant l'avenir du Mali. Bruno D SEGBEDJI djitosegbedji@yahoo.fr

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