Réplique du ministre Ben Barka aux propos de son ancien collègue Soumeylou B. Maïga : «Moi, je suis droit dans mes bottes…»

Photo montage maliweb.net[/caption] En proie depuis quelques temps aux murmures insidieux dans la sulfureuse affaire d’achat d’avion, le jeune ministre des investissements, Moustapha Ben Barka, a eu l’opportunité de se prononcer sur la question, Samedi dernier, à la Cellule Technique de Réforme Cadre des Affaires. C’était en marge d’une conférence de presse plutôt consacrée aux prouesses du Mali dans le Doing-Business, mais le ministre a choisi de ne point botter en touche pour permettre à la rumeur de l’emporter sur ce qu’il présente comme la réalité des faits. La réaction du Ministre est certes intervenue après que les bruits aient déjà envahi la capitale et interféré dans tous les canaux au risque de les brouiller. Il n’en demeure pas moins qu’elle vaut son pesant d’or, tant elle repose sur des explications et un argumentaire pour le moins défendables à tous points de vue. En effet, après avoir été longtemps susurrée de bouche à oreille dans les salons feutrés de Bamako, le rôle présumé du Ministre Moustapha Ben Barka dans l’acquisition controversée de l’avion présidentiel a rebondi de plus belle avec la publication, dans le Rapport du Vérificateur Général, de l’audition de l’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maïga. L’évocation des propos tenus par ce dernier a eu un retentissement si puissant dans la presse qu’elle ne pouvait laisser indifférent l’ancien ministre délégué du gouvernement Oumar Tatam Ly.
- Ben Barka, qui affirme l’avoir appris par le biais des journaux, assure s’en remettre aux procédures judiciaires déjà enclenchées et qui détermineront sans doute la responsabilité de chacun dans le processus d’acquisition de l’aéronef présidentiel. En attendant, l’interlocuteur des journalistes a d’ores et déjà consenti à apporter certaines précisions en vue d’éclairer un tant soi t peu la lanterne de l’opinion. Il a ainsi rappelé que dans sa position de ministre délégué à l’époque des faits, ni ses prérogatives ni ses attributs ne lui permettaient de jouer une partition dans la passation de marchés frappés du sceau de secret-défense. À quel titre l’actuel ministre en charge des Industries et des Investissements aurait-il donc joué un rôle dans le processus ? Les propos de son ancien collègue du département de la Défense ne sont pas assez précis là-dessus. Quant à l’intéressé, il s’estime blanc comme neige et assure n’avoir ni de près ni de loin joué rôle, en signifiant par ailleurs qu’il ne l’aurait pas décliné en tant que membre de l’équipe gouvernementale.
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