Et si on en parlait -   Mois de carême : Ces inconscients qui insultent le nom de Dieu 

Le Mali est un pays profondément croyant. On ne me le démentira pas, car s’étant bâti sur des valeurs ancestrales qui prônent le Djatiguiya (l’hospitalité) et l’amour du prochain. Des valeurs que bon nombre de pays africains n’ont pas. Pays croyant, oui je le crois de tout mon cœur et de tout mon esprit, mais à majorité musulmane.  Là encore, ce n’est pas mon ami, Nouhoum Dicko Banou alias «Dickson.Com», bien que très affaibli par le carême avec une figure morose et grise,  chez qui je passe les week-ends en compagnie de ses bien-aimés  parents, qui me dira le contraire .Et pourquoi ?
 
A cette question, vous allez certainement me demander de répondre. Ce n’est pas un problème. Mais, permettez-moi de vous dire d’avance que c’est un secret que je vais vous livrer ;  un secret que j’aurais dû garder pour moi  et moi seul. Avec un cœur meurtri, excusez-moi de trahir Dickson.com, puisque c’est un bon ami à moi qui est d’ailleurs mon Conseiller technique en matière des questions relatives à ma vie privée. Ceci dit, retenez tout simplement que ce bon jeune frère  et confrère à moi, qui est d’ailleurs un Imam en herbe (tout le monde le sait et qu’Allah le bénisse davantage) m’a dit qu’il fera tout pour que je puisse me convertir à l’Islam. Chose à laquelle j’ai adhéré avec beaucoup d’enthousiasme et de gourmandise, mais à condition, lui ai-je dit, qu’il me donne une fille musulmane en mariage. Je lui ai alors donné mon ferme engagement que dans cette condition, j’abandonnerai tout et je me conformerai aux principes saints de cette religion musulmane que j’apprécie tant. Sur ce point, il semble être d’accord, puisque  je suis convaincu qu’il n’y a qu’un seul Dieu pour tous ; qu’on soit musulman, chrétien, bouddhistes, animistes, athées ou que sais-je encore. Mais bon, ce que je crois fermement, c’est qu’il ne s’agit pas de se réclamer d’une quelconque religion pour aller au paradis. Sur cet autre  point, je sais qu’on aura à me critiquer, mais ce n’est qu’une conviction personnelle. Je suis un néo-littéraire-philosophe-sociologue-anthropologue chrétien (tout ça, c’est trop long et ça a peu d’importance) qui crois dur comme fer que ce que le Bon Dieu, notre Créateur nous demande, à tous et à chacun est de faire du bien et rien que du bien comme le clamait le philosophe Aristote ; notre conscience morale nous l’exige d’ailleurs.

Paradoxalement, je me rends compte qu’en ce mois de carême, certains se moquent du nom d’Allah Le Tout-Puissant, notamment ces bandits, ces dévergondés et ces brigands, toutes races confondues. Abusant de la religion musulmane, ces imbéciles, ces farfelus et hypocrites  commettent tous les forfaits inimaginables. C’est en effet le moment propice pour eux d’aller de bureau en bureau pour demander des sous pour la rupture du jeûne, et juste après avoir eu gain de cause, direction les maquis où ils «farotent à l’ivoirienne». Le racket est donc devenu leur sport favori en ce mois de carême.

Et puis, ce n’est pas tout. Ils savent que les vrais musulmans (et il en existe beaucoup dans ce pays), notamment ceux qui gèrent les boutiques et autres établissements,  passent la matinée à récupérer à la suite d’une journée consacrée à Allah. Ils en profitent alors pour leur piquer argent et matériels. Non, c’est choquant, même très choquant !

J’aurais été le Commissaire du 14ème Arrondissement que je multiplierais les rondes de mes éléments, surtout dans la zone ACI 2000 devenue un lieu de prédilection de ces prédateurs-malfaiteurs qui se cachent dans des endroits obscurs pour commettre leurs forfaits. J’aurai été le Maire Moussa Mara que je fermerais tous ces maquis, bars et restaurants où les soi-disant musulmans pendant le jour, en ce mois de carême, se livrent à la prostitution, à la débauche et à l’adultère avec la complicité active des propriétaires «de ces bunkers du mal».  Mais, de quoi je me mêle, me dira  mon maître et grand-frère Adam Thiam. Bon, je m’en excuse, mais cela m’écœure, car ce que ces inconscients et ces salauds ne savent pas, c’est que Dieu les voit. Inch Allah, ils paieront pour toutes leurs ignominies !

Bruno LOMA