Dans son réquisitoire contre CMD, le procureur capitaine Amadou H Sanogo a laissé entendre que l’ex-Premier CMD refusait toute dotation des forces armées du Mali. Pourtant bien avant tout cela, à l’Assemblée nationale, le ministre des Finances affirmait que sous CMD : le ministère de la Défense était la priorité en terme de dotation.

Les députés n’ont rien compris et se demandent ce que veut le capitaine Sanogo. Peut-être, une dotation journalière, d’une valeur de 20 millions pour le capitaine Amadou H Sanogo, chers députés pour le fonctionnement de la Fondation Haya dont les mérites sont tant vantés par certains bénéficiaires. Et dire que le capitaine justifiait son acte de 22 mars pour plus de justice ?
Yéléma demande le «yelema»
C’est-à-dire le changement. Lors de l’atelier du CMDID sur les préparatifs des élections, le représentant du parti Yéléma, Amadou Aya, a demandé aux organisateurs d’apporter des changements dans l’organisation des rencontres. À commencer d’abord par la confection des chevalets avec les noms de tous les partis politiques, et de les mettre tous autour de la table, au lieu de privilégier certains au détriment des autres. Et mieux, Amadou Aya, avait encore enfourché ses grands chevaux lorsqu’il n’a vu que 40 tasses pour plus de 70 invités. Nous étions à la pause café. Pour le représentant du parti (yelema) de Moussa Mara, le CMDID doit changer. Suivant donc ses propos, le changement doit commencer par le ventre. Sacré changement !
Papa baby-sitter !
Le concours d’entrée à la fonction publique nous a fait vivre des scènes extraordinaires, à la limite cocasses. C’était samedi 22 décembre 2012. Au centre du Lycée Ba Aminata Diallo, nos radars ont détecté des femmes qui sortaient directement de la chambre nuptiale (leur accoutrement en faisait foi) pour venir concourir ; il y avait aussi des femmes qui ont dû abandonner la célébration du baptême de leurs enfants, qu’elles ont d’ailleurs laissés entre les mains des grands-mères. Pour la circonstance, certains papas s’étaient mués en baby-sitters ou moniteurs : ils pouponnaient leurs enfants avant la fin des épreuves. De fait, dans la cour du Lycée Ba Aminata Diallo, il y avait de petites garderies d’enfants qui ne disaient pas leurs noms. Les géniteurs ont remplacé ce jour les monitrices ordinaires. L’enjeu en fallait la peine, d’autant que les places à pourvoir contrastent avec l’affluence constatée lors ce premier concours qui concernait les attachés d’administration : au total, 7736 candidats (des femmes en majorité) étaient inscrits pour 40 postes.
Des policiers tabassent un malade mental
Lors de leur patrouille dans la nuit de dimanche 23 à lundi 24 décembre, des policiers se sont pointés devant le Lycée Alfred Garçon, non loin du Musée national. Ils ont arrêté un taximan et ses passagers. Sur les 4 passagers, un seul avait sur lui sa pièce d’identité nationale. Les policiers leur ont alors demandé de sortir du taxi, tous ont obtempéré, excepté un malade mental qui se trouvait à bord du taxi. Compréhensible puisqu’il est «lourd» d’un point de vue mental, et il cherchait visiblement à comprendre les policiers avant de sortir. Pourtant, les compagnons du malade leur avaient bien expliqué qu’il lui manquait une case. Malgré tout, les poulets se sont mis à le tabasser, avec des coups de crocs, matraque avant de le menotter. Et de le jeter dans leur voiture. L’intervention des passants n’y aura rien fait. C’est quand le jeune malade mental a commencé à vomir du sang, qu’ils l’ont jeté par terre pour se sauver. Il a fallu l’intervention des gens de passage pour trouver un moyen de ramener chez ses parents, le déséquilibré mental. Avant ce forfait, les mêmes policiers avaient pris 3000 FCFA à chacun des passagers qui n’avait pas une carte d’identité nationale. Comble de la barbarie !
Les politiques préparent les élections
Tenir les élections concomitamment avec la reconquête des zones occupées, c’est l’une des recommandations issues de l’atelier d’un jour organisé par le centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie (Cmdid). Ledit atelier était justement consacré aux préparatifs des élections à venir. Plusieurs autres recommandations ont été formulées, comme le maintien des structures d’administration actuelles des élections, de même que l’implication de la Fondation Cmdid pour servir de cadre afin d’approfondir les échanges entre les partis politiques pour proposer les initiatives utiles à l’organisation d’élections crédibles. Il faut rappeler que plus d’une soixantaine de partis politiques, sur les 136 que compte le Mali, ont pris part à cet atelier. Ils ont par ailleurs fortement recommandé que le fichier biométrique soit retenu, que le gouvernement s’emploie à proposer dans les meilleurs délais un chronogramme.
Ils s’adaptent petit à petit
Après avoir passé plus de 8 mois pour certains, 7 pour d’autres, les déplacés du nord commencent à s’adapter à la vie bamakoise. Certains font du commerce entre Bamako et Niamey, d’autres ont pu se faire des places dans certaines entreprises privées. Par contre, c’est le système D pour certains jeunes : ils sont vendeurs de café au lait, carte et puce de téléphone portable. Pour les filles surtout celles qui ne vont pas à l’école, certaines font des tresses surtout en cette veille de fêtes de fin d’année : elles sont même débordées. Si en avril et mai derniers, c’était l’angoisse et la tristesse dans les centres des déplacés, aujourd’hui le sourire commence à revenir. Mais leur souhait est de retrouver leur milieu naturel, comme le dit l’adage bamanan : «Chacun est mieux chez soi».
Ministres politiques sous pression
Les ministres désignés par les formations ou regroupements politiques sont actuellement sous pression. Car chaque regroupement veut que son ministre procède à des changements, afin de placer des membres de leur parti ou regroupement. Cela parce que les cabinets ministériels sont actuellement remplis de militants du parti de l’ancien Premier ministre, Cheick Modibo Diarra. Avec son départ, les responsables politiques sont en train de mettre pression sur leurs ministres, afin qu’ils chassent les militants du RPDM. Il faut signaler que toutes les nominations dans les cabinets ministériels étaient faites avec l’aval de l’ancien Premier ministre.
Le départ de Dioncounda demandé
Lundi matin, quelques militants du parti Sadi étaient dans les rues de Bamako pour protester contre l’adoption de la résolution 2085 autorisant le déploiement d’une force internationale au Mali. Ces marcheurs ont aussi demandé le départ de Dioncounda Traoré. Sur une des banderoles de cette marche, on pouvait lire : «Cheick Modibo est parti, Dioncounda Traoré doit suivre». Cette marche est la première manifestation depuis l’arrivée de Diango Cissoko à la primature. À noter que les militaires qui encadraient la marche étaient plus nombreux que les marcheurs.
Saouti Haïdara est de retour
Le directeur de publication du journal L’Indépendant, Saouti Labass Haïdara, est de retour à Bamako. Depuis le samedi 22 décembre 2012. Il avait été enlevé et agressé dans la nuit du 16 juillet 2012 par des hommes armés, quand il quittait son journal pour rentrer à la maison. Après cette agression, Saouti Haïdara a eu un bras cassé, et avait quitté Bamako pour aller se faire soigner à Dakar. 6 mois après, le voilà qui revient à Bamako. Il va reprendre service alors que ses agresseurs ne sont toujours pas connus. En son temps, le ministre de la Justice avait promis de punir les agresseurs du directeur de publication de l’Indépendant.
Le béret rouge Salif Touré disparu à Kati
C'est un béret fidèle parmi les fidèles à Kati, qui a disparu il y a trois semaines. Personne ne sait où il se trouve actuellement. Ce jeune béret rouge s'était fait enregistrer et faisait sa vie à Kati. Il a été enlevé selon son frère dans un bar à Kati, ils (ses parents et proches) ont tout fait pour savoir où il était, sans succès. Selon certaines sources, il aurait été arrêté en possession d’armes. Faux, rétorque son frère, car, soutient-il, il était parmi les proches de l'ex-junte. D’après son frère, il aurait été trahi et serait au niveau d'une des prisons à Kati. Mais vif.
La Rédaction