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Moussa Mara[/caption]
Oubliant complètement qu’ils sont à bord d’un vol commercial, le garde du corps, le protocole et les membres de la sécurité du Premier ministre ont créé une pagaille dans l’avion. Ils ont fait des va-et-vient incessants dans tous les sens oubliant complètement qu’ils n’étaient pas dans un vol spécial. Mais, un vol commercial, même si le commandant de bord a souvent salué la présence à bord du Premier ministre malien. Si à partir de sa place, Moussa Joseph Mara ne voyait pas les faits et gestes de ses gorilles, les passagers de Kenya Airways en ont été victimes. Et dire que le Premier ministre malien était venu à Dakar pour une visite personnelle. Car, il n’a participé qu’à la rencontre des experts-comptables africains, et n’a pas pris part à l’ouverture de la foire de la francophonie et échangé avec les Maliens du Sénégal dont la salle était complètement vide. Mais il ne fallait pas voir les mouvements de la sécurité du Premier ministre à bord. Même au moment de l’atterrissage, ils ont été obligés de prendre la place d’un passager afin que le cameraman de l’ORTM, qui suivait le Premier ministre, puisse sortir le premier de l’avion. Parce que la télévision sénégalaise n’était pas à l’aéroport pour l’arrivée de Mara.
Le frère du ministre
Face à la lutte contre la maladie Ebola, il y a des gestes de solidarité qui sortent de partout. C’est ainsi que le frère d’un ministre du gouvernement actuel a donné 5 postes téléviseurs au département de sa sœur. Ces 5 téléviseurs ont été distribués entre certaines structures relevant du département de sa sœur. Un poste même fonctionne actuellement au Musée national. Le frère, opérateur économique de son état, n’a pas trouvé d’autre département parmi la vingtaine que celui dirigé par sa sœur. C’est un cadeau qui ne dit pas son nom, soit le frère a raflé tous les marchés du département en question, ou il vise un grand marché en gestation. Sans quoi rien n’explique ce geste en cette période. En accomplissant ce geste, il s’attend peut-être à un retour de l’ascenseur. Plausible que le ministère doit passer une commande d’une centaine de postes, qu’il aura immédiatement sans passer par un marché. Du gré à gré, quoi ! Est-ce une bonne manière pour aider le Mali dans la lutte contre la maladie à Virus Ebola, ou chacun veut-il s’enrichir dans cette lutte ? Construire des villas, faire des vergers et acheter de belles voitures avec l’argent «d’Ebola».
Revendeur de carte et gel
La fièvre à virus Ebola est devenue une occasion pour certains de se frotter les mains. Les revendeurs des cartes de recharge téléphoniques, les enfants qui vendent des articles divers dans les rues de Bamako et les pharmacies font une bonne affaire avec la vente des gels de désinfection. Abou Koné, vendeur de carte, il vend aussi des gels désinfectants, plus de 13 flacons par matinée, dont l’unité à 1500 Fcfa. Sur chaque flacon, il gagne 500 Fcfa. Plus qu’une carte de recharge. Comme lui, dans les pharmacies, les gels battent de loin les autres produits en cette période d’Ebola. La seule inquiétude est la provenance et les conditions de conservation de ces gels. C’est pourquoi plusieurs médecins conseillent aux populations d’aller en pharmacies pour éviter d’autres problèmes.
Les enfants des présidents
Dans les pays africains, une fois qu’un chef d’Etat arrive au pouvoir, c’est une sorte de mafia qui s’installe pour gérer le pouvoir et à tous les niveaux. Nos premières dames se lancent dans l’humanitaire avec des gestes de solidarité ; les enfants, neveux, nièces beaux-frères prennent les secteurs clés du pouvoir. L’un des fils du président devient incontournable dans le système. Ce sont ces fils de président qui sont devenus nombreux aujourd’hui. Ils ont mis en place un club au Maroc où ils se retrouvent chaque fois. Certains sont même installés au Maroc ne le quittent jamais. Les autres, qui ont des affaires ou des postes, font la navette. Ces enfants de présidents profitent des valises et passeports diplomatiques et sont actuellement à la base de toutes sortes de commerce. Ils sont intouchables. Ces enfants de présidents sont capables de tout, et cela sans pitié, il suffit d’être sur leur chemin pour le savoir.
Le policier Makan
Agent de police passé à la retraite, le policier Makan a fait son temps dans la capitale du Kénédougou, dans les années 1980. Toujours à pied, il n’avait ni moto ni vélo. Il faisait toutes ses commissions et recherches de la police à pied. Sans être un champion des 100 mètres au Mali, aucun voleur à Sikasso ne pouvait courir plus que Makan. C’est lui qui poursuivait le voleur sans se fatiguer. Après il l’arrête et le conduit au commissariat seul. Selon plusieurs habitants de Sikasso, au temps de Makan, personne n’avait peur car il faisait le travail que 10 agents de la police ne peuvent pas faire aujourd’hui. À côté de Makan, il y avait un autre très fort en art martial. Très doué et calme, il intervenait rarement, car il faisait rarement usage de son art. Face à tout ce qui se dit aujourd’hui de la police, les populations de Sikasso sont nostalgiques du temps des policiers patriotes, des gens qui travaillaient pour la sécurité des populations. Leur souhait est d’avoir à défaut des policiers patriotes, des agents de la police disciplinés, qui ne piétinent pas l’intérêt de la cité.
«Ebolamania»
L’ebolamania a frappé de plein fouet le Mali via la clinique Pasteur. Les responsables de cette clinique se sont dans leur première sortie médiatique défendus bec et ongles. L’un d’eux disait qu’il est obligé de parler parce qu’il est à la tête d’une entreprise ; il doit défendre les intérêts de cette entreprise. Oui, après avoir sacrifié 15 millions de Maliens, pour privilégier leur contrat. Un contrat de 200 millions de Fcfa. L’ebolamania, ce sont aussi les visites d’IBK et Moussa Joseph Mara à Kourémalé. On se demande pourquoi les deux à la fois ? On se sert d’Ebola pour se moquer de la population malienne. IBK qui est parti faire un bain de foule en Guinée n’a pas voulu serrer les mains aux populations de Kourémalé. Même lors de la rencontre avec la classe politique, il n’a pas accompli ce geste de courtoisie. Enfin, Ebolamania, ce sont les partis politiques en manque d’inspiration qui mobilisent leurs militants pour raconter leur vie, avec des gens qui ne connaissent rien en la matière. Dommage pour le Mali, que certains jouent même avec une épidémie de ce genre.
Mara et CMD en causerie
Le dimanche 23 novembre 2014, le vol Kenya Airways en direction de Dakar avait à bord deux Premiers ministres maliens, Moussa Joseph Mara, l’actuel, et Cheick Modibo Diarra. Les deux hommes étaient assis côté à côté dans la classe affaire. Mara qui a dit à Mamadou Gassama que tout le monde ne peut pas voyager à bord de l’avion présidentiel, s’il n’est pas au sommet de l’Etat, ne jouit pas non plus de ce privilège. Car le jour de son voyage, l’avion présidentiel était bien immobilisé sur le tarmac non loin de lui. En tout cas, les deux hommes ont passé une heure cinquante minutes à causer de Bamako à Dakar. Peut-être qu’ils ont abordé les sujets brûlants de l’heure : l’actualité, Ebola et les pourparlers d’Alger. Si le Mali unit Moussa Joseph Mara et Cheick Modibo Diarra, ils n’ont pas la même vision politique. On sait aussi qu’ils ne vont jamais discuter de l’ex-junte. Si Mara est l’homme des ex-putschistes, CMD n’a pas un bon souvenir de Kati.