Me Hamidou Diabaté, Iba N'Diaye du FDR hier face à la presse : "Faisons tout pour ne pas transformer notre pays en jungle"

18 Avril 2012 - 00:10
18 Avril 2012 - 00:10
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C'est par un appel pathétique, un émouvant cri de cœur  que l'ancien ministre de la Justice, député à l'Assemblée nationale et non moins vice-président du PARENA et du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FRD), Me Amidou Diabaté a dénoncé les "arrestations arbitraires" dont ont été victimes hier des personnalités politiques, militaires et du secteur économique et financier comme Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé, Hamidou Sissoko, Bani Kanté, Babaly Ba de la BMS, Moussa Alassane Diallo de la BNDA, Mahamadou Diagouraga de la Direction générale de la police… C'était lors de la conférence de presse animée hier, mardi  17 avril 2012 à la Maison de la presse. [caption id="attachment_61076" align="alignleft" width="300" caption="Me Hamidou Diabaté"][/caption] Les conférenciers étaient des responsables de ce front anti putsch comme Iba N'Diaye, Me Hamidou Diabaté, Amadou Koïta, Mmes Fatoumata Siré Diakité, Coulibaly Kadiatou Samaké. La conférence portait sur trois points : le compte rendu de la conférence des forces vives du Mali tenue à Ouaga les 13 et 14 avril derniers, la situation au Nord-Mali et l'actualité portant sur les récentes arrestations opérées par la junte militaire installée à Kati. Pour Iba N'Diaye, il urge aujourd'hui de tout mettre en œuvre pour aller rapidement à "la priorité des priorités" qui porte sur la situation des Maliens vivant dans la partie septentrionale. "Ce qui se passe actuellement au Nord de notre pays est plus qu'un drame. Il est plus qu'urgent de réaffirmer notre choix clair et précis de régler cette situation de détresse avancée. Déjà, des activités sont en cours avec un élan de solidarité manifesté par des convois montant vers  ces régions pour soulager un tant soit peu nos frères et sœurs", a expliqué le 1er vice-président  et désormais président de fait de l'Adéma-PASJ. Pour Iba N'Diaye, l'armée malienne, dans l'état où elle est, nécessite qu'on lui vienne en aide pour la reconquête du Nord. Il faut mettre cette armée dans les conditions à travers une formation appropriée mais aussi  avec une aide de la CEDEAO tant en ressources humaines qu'en équipements militaires. "Ne perdons pas de temps dans des querelles de clochers, ne décourageons pas nos partenaires en parlant de forces extérieures qui ne doivent point venir chez nous. La CEDEAO n'est pas une force extérieure. Le Mali ayant participé à des opérations militaires de l'organisation sous-régionale sous d'autres théâtres", a-t-il souligné. Pour Me Hamidou Diabaté, il y a eu un  acquis, un accord a minima à partir des discussions de Ouaga. Mais la surprise a été totale avec les dernières arrestations voire des enlèvements opérés par la junte dirigée par le Capitaine Amadou Haya Sanogo. "Le retour à l'ordre constitutionnel signifie que les instruments légaux existent dans ce pays. La loi précise dans quelle condition on procède à une interpellation, quelles sont les autorités qui doivent le faire. Mon Dieu, il y a une police judiciaire dans ce pays… Le CNRDRE n'a aucun intérêt à se livrer à de l'arbitraire. En se livrant à de telles opérations, au lieu  de restaurer l'Etat, le CNRDRE va le détruire. Personne n'a intérêt à détruire le pays. Je lance un appel au CNRDRE à ne pas transformer ce pays en une jungle… ". D'autres intervenants ont dénoncé ces arrestations et exigé la libération immédiate et sans condition de Soumaïla Cissé et des autres personnalités détenues. Nous y reviendrons. Bruno D. SEGBEDJI Communiqué du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la république (FDR) Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) condamne avec la dernière énergie la vague d’arrestations arbitraires et illégales  déclenchées par la junte dans la nuit de lundi à mardi et qui se poursuit ; Le FDR exige la libération immédiate et sans condition des personnalités civiles et militaires ainsi enlevées et détenues au secret ; Le FDR estime que la junte militaire et ses soutiens civils veulent instaurer un climat de terreur dans le but évident d’intimider les milieux démocratiques et le peuple malien tout entier; Le FDR invite la CEDEAO, la communauté internationale et l’opinion démocratique mondiale à la vigilance afin que la junte militaire qui a perpétré le coup d’état militaire du 22 mars retourne effectivement dans les casernes et n’interfère pas dans le processus constitutionnel restauré.   Bamako, le 17 avril 2012  

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