Alors que la plénière du dossier ATT à plusieurs fois repoussée était attendue pour le 30 juin prochain, des sources proches de l'Assemblée nationale évoquent un autre report, cette fois-ci beaucoup plus inquiétant, que l'institution voudrait assimiler à la révision constitutionnelle en cours. Mais pour les proches d'ATT qui ont appris la nouvelle en ce début de semaine, «ça ne se passera pas comme ça».
Lundi, nous a confié ce proche d'ATT en colère, « nous venons d'apprendre que la présidence l'Assemblée Nationale s'apprête à faire repousser la plénière sur le rapport d'enquêtes du dossier du Président ATT jusqu'en 2017, ce qui est pour nous inadmissible...».
À la question de savoir pourquoi cet autre changement de cap alors que la plénière sur le dossier était finalement fixée pour le 30 juin prochain, une source proche de l'Assemblée explique que la teneur du dossier qui coïncide à la révision constitutionnelle en vue est ce qui les oblige à prévoir le report de ladite plénière.
Or, pour les proches d'ATT qui en ont assez de patienter, « il est temps que le pouvoir de Bamako se décide sur le sort d'ATT dont les services sont chaque jour sollicités dans les sphères internationales». Cependant, il faut que ce qui se présente comme un blocus pour l'homme soit levé pour qu'il puisse servir l'humanité.
Toutefois, si jusque-là, la justice malienne n'a envoyé aucune notification à l'ancien président le concernant, les proches de l'homme jurent qu'il ne passera pas une seule nuit à Dakar si les autorités lui faisaient appel.
En outre, il est parti à Dakar àr la demande de la CEDEAO, et ne voudrait pas sortir de ce cadre, même si Bamako piétine encore les pas, ajoute un autre affidé de l'homme du 26 mars 1991, qui va jusqu'à demander au pouvoir de le juger si c'est ce qui mettra fin à cette étrange anxiété.
En réalité, la procédure semble devenir un caillou dans la botte du Président IBK. De Bamako à Gao en passant par toutes les capitales régionales, ATT est redevenu plus que jamais populaire et ses discours d'antan sont à chaque fois pris en exemple.
Prétendre le juger fut, certes, une volonté du pouvoir, mais, il reste que face à la proposition des hommes, Dieu a autrement disposé avec le temps.
Par ailleurs, un analyste politique avance le caractère politique de l'attitude des autorités qui, elles, ignorent encore la position d'ATT pour les élections présidentielles de 2018.
De toute façon, ATT ne suivra personne, mais plutôt la volonté du peuple malien, assure un de ses proches.
Issiaka M Tamboura (maliweb.net)