Tombouctou : l’armée repousse une attaque à Bambara Maoude

Peut 19, 2015 - 07:29
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[caption id="attachment_586512" align="aligncenter" width="630"]Mali: le MNLA mis en échec par le mouvement touareg Gatia à Ntililte Patrouille de l'armée malienne dans la région de Gao. (photo archives)
Olivier Fourt/RFI[/caption] Tôt hier matin, aux environs de 5 heures, des hommes en armes ont attaqué Bambara Maoudé, chef-lieu de la commune du même nom, situé à équidistance entre Tombouctou et Douentza (100 km). Selon des habitants joints au téléphone, le bilan est de 2 morts et 2 blessés dont un civil. Selon les habitants, l’armée a repoussé l’attaque et les assaillants ont pris la fuite pour disparaitre dans la nature. Une poursuite engagée par les militaires n’a pas permis de les rattraper. D’après les témoignages, les combats n’ont pas duré longtemps. Les assaillants ayant compris la détermination et la puissance de feu du détachement de l’armée présent dans la localité, ont préféré décrocher rapidement. Sue le nombre de véhicules utilisés par les assaillants, les avis divergent. Pour certains, les bandits sont arrivés à bord de 2 véhicules 4×4 et 2 motos. Pour d’autres, il n’y avait qu’un véhicule 4×4 et 3 motos. Cette attaque a provoqué l’émoi que l’on imagine dans la petite localité de Bambara Maoudé. L’inquiétude est aussi forte chez les usagers de la route Douentza-Tombouctou. Car c’est l’une des principales voies qui relient Tombouctou au Sud du pays. Jusqu’ici, cette route était restée plus ou moins sûre. Les véhicules de transport de personnes et de marchandises y circulaient sans subir des attaques à répétition comme sur la route Goundam-Tombouctou. Signalons aussi que la route qui relie Tombouctou, Goundam, Diré, Niafunké n’est plus sûre sans escorte. Les habitants de Tombouctou ont de bonnes raisons de s’inquiéter. Si, en effet, l’axe Douentza-Tombouctou devenait impraticable du fait de l’insécurité, la ville serait coupée du reste du pays et privée de voies d’approvisionnement en produits de consommation. De quoi accroitre le pessimisme des populations de la 6è Région qui assistent à des attaques et pillages quasi quotidiens dans les localités isolées où les forces de défense ne sont pas présentes en nombre. Les bandits armés continuent de dépouiller les populations de leurs biens. Pas plus tard que le 16 mai dernier, un camion de marchandises en provenance de Bamako, a été attaqué et vidé de son contenu par des hommes armés, sur l’axe Goundam-Tombouctou. Le lendemain, le village de Intédjitt dans la commune de Séréré, cercle Gourma-Rharous, a été saccagé et pillé par un groupe armé. Les appels répétés au respect du cessez-le-feu et même la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation vendredi, ne semblent avoir aucun effet sur les groupes armés qui écument la région. D’après une expression imagée très usitée dans la contrée, les appels au respect du cessez-le-feu sont devenus comme de l’eau versée sur le dos de l’hippopotame. A Tombouctou, tout le monde se demande quand ce cauchemar prendra fin. Certains espèrent que le mandat de la mission de l’ONU sera revu lors de son renouvellement en juin prochain, pour l’adapter à la situation qui prévaut sur le terrain. Les populations étouffent. M. SAYAH AMAP-Tombouctou

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