Option de négociation pour une sortie de crise : Attention à une plaisanterie de mauvais goût
Dans le plan opérationnel concocté conjointement par les autorités maliennes et la communauté internationale et susceptible d’aboutir à un dénouement efficace de la guerre contre les bandits armés, l’option de négociation ou de dialogue occupait une place importante, mais envisageable en deux temps. Si hier, cette démarche paraissait peu favorable, aujourd’hui, elle se profile à l’horizon avec presque les mêmes données. D’où la question : sur quoi portera le dialogue politique ?
La peur a changé de camp sur la ligne de front. La carte du nord vient d’être retracée avec la forte assistance de la France. En seulement trois semaines de combat, depuis la ligne de repli stratégique de l’armée, les terroristes ont été «écrasés» jusqu’à Kidal où les opérations ont connu un léger ralentissement pour des circonstances connues de tous. Avec le contrôle de la quasi-totalité de cette zone, fief du MNLA, il a été question, pour Paris, de faire, à l’intention des autorités de Bamako, des études de faisabilité vers un dialogue politique avec les bandits armés et les populations du Nord. Mais en attendant la phase active de cette mesure, le Collectif des élus du Nord (COREN) avait exprimé son point de vue à l’Etat malien. Selon ce Collectif, une négociation ne pouvait se faire qu’à condition de réunir de façon égalitaire toutes les communautés du Nord.
Quant aux autorités maliennes, à travers le Président Dioncounda Traoré, elles doivent mener cette démarche à hauteur de souhait. Il sera donc question de la mise en œuvre d’une Commission nationale aux négociations. Après trois semaines de combat pour la récupération de Konna, Diabaly, Gao, Tombouctou et presque Kidal, Bamako a posé comme condition de négociation avec le MNLA (principal responsable de cette situation de conflit), l’abandon de toute prétention territoriale. Cette condition sine qua non sera-t-elle respectée dans la procédure ? En tout cas, la reconquête des villes du Nord ne sera pas ralentie, encore moins freinée. Soit les choses se passent comme elles se doivent, à la volonté des autorités, soit la voie des armes assurera le maintien de la quiétude au Nord.
M. Bellem
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