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Vue partielle des accords d'Alger (archives)[/caption]
Décidément le vent de la victoire semble changer de trajectoire au détriment de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, du moins, suite à plusieurs revers militaires subis sur le terrain. Depuis la cuisante défaite de Menaka qui s’est soldée par la prise de la ville par les combattants de la plateforme GATIA en tête, les leaders indépendantistes sont aux abois. N’ayant pu digérer cette couleuvre, ils ont porté leurs efforts sur d’autres localités profitant de l’absence des forces de sécurité. Ils ont été d’abord repoussés à Diré par les forces armées. Le seul acte spectaculaire qu’ils ont pu poser fut l’embuscade tendue contre un détachement des FAMAS. A Bambaramaoudé, l’armée les a infligé une sévère leçon. A Tin Hama, ils ont été humiliés par l’armée au point d’accuser cette dernière d’exactions. A Arbichi, à Eshel et Tamash ils n’ont pas obtenu gain de cause. En désespoir de cause ils ont lancé une offensive désespérée sur la ville de Tessit, dans cette localité ils ont été repoussés par l’armée. Comme trophée de guerre à Tessit, ils ont capturé 19 joueurs de football et ont fait croire à l’opinion qu’il s’agissait des soldats maliens. Ces défaites à répétition et les rumeurs sur la mort du Colonel Bamoussa Diarra, un officier félon de l’armée malienne et de Cheick Haoussa ont contribué à contraindre la CMA à approcher la médiation non pas pour une révision de l’accord d’Alger mais pour négocier un cessez le feu bilatéral pour sauver la face. Surtout que l’axe Tanbankort, Almoustrat qui commande la route de Kidal est tenu par le GATIA. La semaine dernière une rumeur faisant étant d’une éventuelle offensive sur la capitale des Ifhogas a contraint la CMA à demander aux habitants de la ville de rester terrer chez eux. Ce qui est sûr et certain ce que la prise de Menaka ajoutée aux localités de Tanbarkort, Almoustrat dévoile clairement la stratégie de la plate forme qui veut compléter ses victoires sur le terrain par la prise du dernier bastion séparatiste.
En tout de cause, l’heure n’est plus au cinéma de ces bandits armés, qui sont désœuvrés par manque de soutien des combattants jihadistes d’Aqmi et consorts, qui sont tous dirigés vers le sud libyen où vers le Yemen pour intégrer les combattants de l’Etat islamique.
Badou S. Koba