Imam Dicko, président du Haut Conseil islamique: « Les maux du Mali, c’est par la faute de ses gouvernants… »

Si nous avons des difficultés à nous entendre sur un accord au cours des négociations que nous avons entamé, c’est parce que nous avons perdu la guerre, a indiqué l’Imam Dicko. Une vérité certes amère à dire et à entendre, mais la vérité quand même, a dit le leader religieux. Mais pourquoi nous avons perdu la guerre ? Une question qu’il faut chercher à répondre, selon l’Imam, au lieu de prendre l’effet pour la cause. [caption id="attachment_244072" align="alignleft" width="310"] Imam Mahmoud Dicko[/caption] « C’est là où vous trébuchez et non là où vous tombez qui est en cause », selon l’adage que s’est fait sien l’interlocuteur du président IBK. Qu’un groupuscule puisse chaque fois qu’il le veut, se lever pour étouffer le pays, est une préoccupation qui mérite qu’on en situe les responsabilités. Les responsables ne sont autres que « l’élite public, ceux qui ont eu la charge de gérer ce pays, c’est eux qui sont responsables », selon lui. Ceux qui ont conduit ce pays dans la faillite, ceux qui ont eu la confiance des populations pour leur confier la gestion de la Nation. Ils n’ont pas pris soin et n’ont eu aucun souci du pays. Plus de trois fois on retourne sans trouver un accord, parce qu’ils ont eu le dessus, nous avons perdu la guerre… « J’ai dis ici qu’il faut éviter une colère qui conduit à l’excès. « an k’a dimi, n’ga, an kana funu ». Quand il le disait ce n’était pas une parole dite au hasard. L’excès de colère peut conduire à sa perte. Lors de la présentation des vœux pour 2014, l’Imam Dicko avait demandé à IBK d’éviter de faire la guerre de Kidal. On connait le reste.