Abdoul Karim Koné, chef du département communication de la SOMAGEP-SA : « Nous demandons aux populations de rationaliser la gestion de l’eau et d’éviter le gaspillage… »

Août 11, 2017 - 10:15
Août 11, 2017 - 10:15
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Abdoul  Karim Koné,  chef du département communication  de la  SOMAGEP-SA : « Nous demandons aux populations de rationaliser la gestion de l’eau et d’éviter le gaspillage… »
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Dans une interview qu’il nous a accordée, Abdoul Karim Koné, chef du département communication de la SOMAGEP-SA se prononce sur les nombreuses coupures d’eau que connaissent les populations ces derniers temps, malgré l’installation de l’hivernage. Lisez plutôt.  Le Tjikan : Pourquoi  il y’a tant de coupures  d’eau  actuellement ? Abdoul Karim Koné : Présentement, c’est l’hivernage  et paradoxalement,  il y a des coupures d’eau. Cela s’explique  par plusieurs facteurs.  Nous pouvons retenir le principal  qui est qu’aujourd’hui,  avec  la saison des  pluies, la turbidité   au niveau du fleuve  est très  élevée. C’est-à-dire,  quand il y’a de  la pluie, les  eaux de  ruissellement  se retrouvent  déversées   dans le fleuve  avec beaucoup d’impuretés et de matière en suspension. Ce qui complique la tâche dans le traitement de  l’eau. Nous obligeant ainsi à  réduire la quantité d’eau produite pour pouvoir sortir en qualité. Par exemple, en temps normal, la station de Djicoroni-para produit 150 millions de litres d’eau par jour. Mais en cette période, elle ne fournit que 140 millions de litres d’eau. Sans oublier les coupures d’électricité qui font que souvent, les usines sont à l’arrêt.  Quelles  sont les solutions possibles ? Ce que nous demandons aux gens, c’est d’accepter de faire toujours l’économie de l’eau parce que nous avons une situation très difficile due au comportement des populations vis-à-vis du fleuve Niger dont nous nous servons. Il suffit qu’il commence à pleuvoir seulement pour que  les gens sortent avec leurs ordures pour les jeter dans les caniveaux. Et  l’eau de ruissellement les conduit dans le fleuve. La première solution est que les gens doivent éviter un certain nombre de comportements pour protéger le fleuve. Ce qui fera moins de turbidité et à notre tour, nous aurons moins de difficultés pour traiter l’eau et sortir avec la quantité requise. La seconde alternative est d’éviter le gaspillage de l’eau à la maison ainsi qu’au niveau des services.  Dans certains quartiers de Bamako, l’eau est  permanente mais dans d’autres, les populations n’ont accès à l’eau que tard dans la nuit. Qu’est-ce qui explique cela ? Ce sont les zones qui sont  situées  très loin  de nos unités de production. Par exemple Yirimadio  et Niamana  ne sont pas servis par les mêmes stations. Nous avons  des  difficultés  à ce niveau.  Effectivement, les sites  qui sont proches de nos unités de production  sont les premiers servis. L’eau ne monte pas facilement sur les sites en altitude car il faut que ceux  qui sont en bas  ferment leurs  robinets d’abord. Et  pour cela, il faut forcement attendre la nuit. Avez-vous un appel à lancer aux populations ? Je demande aux populations  de  rationaliser la gestion de l’eau et d’éviter  le gaspillage. Au moment où l’on gaspille l’eau, nos voisins en ont besoin. Il faut que les gens comprennent aussi que nous on ne fait pas exprès pour couper l’eau. C’est parce que nous n’avons pas assez de moyens au-delà même  de l’hivernage. Et il faut  que les gens acceptent   aussi d’accompagner la SOMAGEP. Nous sommes là  pour nos clients. En période de chaleur,  nous avons des difficultés  mais en fin 2018 début 2019, il y’a le projet de Kabala  qui va renforcer la capacité  de  la société jusqu’à 288 millions de litres  d’eau  par jour. Ce  qui fera que  nous allons carrément conjuguer au passé, tous ces  stresses. Propos recueillis  par Adiarra  Coulibaly

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