La campagne électorale au Gabon est dans la dernière ligne pour les candidats. La campagne s’achève vendredi soir à minuit. Les candidats sont donc en train de jeter leurs dernières forces dans la bataille. Les favoris multiplient les meetings, notamment à Libreville où le sortant Ali Bongo tenait un meeting dans la commune d'Akanda alors que l'opposition était dans le quartier Carrefour Kanté Ozangué avant de se rendre à Port-Gentil.
C’était un vrai rassemblement pour appeler à voter
Jean Ping, en tournée à Port-Gentil avec ses puissants alliés
Casimir Oyé Mba et Guy Nzouba Ndama. Plusieurs personnalités de l’opposition étaient également là, notamment les anciens Premiers ministres Eyeghe Ndong et Ntoutoume Emane.
Et puis bien sûr plusieurs centaines de partisans qui ont la dent dure contre le président Bongo. Hugues, un enseignant reconnait avoir obtenu une augmentation de salaire sous le
septennat Bongo, mais qui selon lui compense seulement la hausse du coût de la vie. Lui veut une alternance, expliquant être fatigué par la dynastie Bongo.
Le discours sur les
origines étrangères supposées du chef de l’Etat ressort également. Gipsy a expliqué vouloir être dirigé par un vrai Gabonais. Et enfin Thierry, qui lui dit qu’il criait tous les jours parce qu’il avait faim, parlant d’infrastructures défaillantes, d’une croissance en berne et «
d’un bilan nul ».
Bongo acclamé à Akanda
Un peu plus tôt ce jeudi, notre envoyé spécial a assisté à un meeting du sortant
Ali Bongo dans la commune d'Akanda, toujours à Libreville.
Une centaine de personnes est venue acclamer le président avant qu'il ne prenne l'avion pour Franceville où il tiendra un meeting vendredi matin. Les militants, la plupart avaient reçu gratuitement casquettes, t-shirts, foulards et drapeaux à l’effigie d’Ali Bongo. Des partisans qui demandent un nouveau mandat pour terminer le travail.
Eric, par exemple, dit que les choses s'étaient améliorées pour lui. Grâce au programme « un jeune égal un métier », il a pu suivre une formation pour travailler dans la restauration avec des aides financières. Yvan, 31 ans, militant d’Ali Bongo depuis 2009, explique que le chef de l’Etat a commencé une œuvre et qu’il devait l'achever avec un second mandat. Il a suivi une formation en mécanique et il déclare avoir de l’espoir en l’avenir.
Certains n'étaient pas totalement convaincus. Marguerite, elle, est plus critique. Elle dit n’être satisfaite qu’à 20% d’Ali Bongo, mais qu'elle ne voterait pas pour l’opposition, qui selon ne vaut strictement rien.
....Lire la suite sur rfi.fr