Parti socialiste français au Gabon : vous avez dit ingérence ?

[CP] Élection présidentielle au #Gabon : le Parti socialiste espère que la démocratie l’emportera >> https://t.co/NNByQtaEsN #GabonVote
— Parti socialiste (@partisocialiste) 28 août 2016
Paris dans l'œil du cyclone
Ce 30 août, le communiqué était repris par des journaux gabonais d'opposition qui se félicitent de sa teneur, le PS indiquait qu'il serait d'une « extrême vigilance » à l'heure des résultats. Faut-il rappeler que cela fait plus d'un demi-siècle que le Gabon est l'un des pré-carré de la Françafrique ? L'élection au Gabon intéresse évidemment la France, l'ex-puissance coloniale qui compte encore 10 000 ressortissants sur place. À Paris, le Parti socialiste (PS, au pouvoir) a prévenu qu'il « serait d'une extrême vigilance » à l'heure des résultats, quitte à se mouiller un peu plus ? Le communiqué est clair : « Voilà plus d'un demi-siècle que la famille Bongo gouverne le Gabon. Une alternance serait signe de bonne santé démocratique et un exemple », ajoute le PS. « Ingérence et néo-colonialisme », dénonce le porte-parole d'Ali Bongo. Sur la Toile, les internautes ont aussi commenté la position du PS :
Quelle suffisance... mais de quoi je me mêle❔
La rue de #Solferino qui donne des leçons de morale...#Gabon2016https://t.co/fVChvPKuCR
— Jean Paul Luciani (@04c1d614db84401) 28 août 2016
#Gabon Au diable l'accusation d'ingérence! Le PS a tranché et choisit son camp avant la publication des résultats...https://t.co/dEHCNkYhgq
— Thomas Hofnung (@THofnung) 29 août 2016
Et ce n'est pas au parti socialiste français de choisir qui doit gouverner le #Gabon, c'est au peuple gabonais que revient ce choix.
— Michel Wagner (@GraphiqueDBF) 28 août 2016
La Françafrique à l'ancienne
Alors que les camps du président sortant Ali Bongo Ondimba, et de son principal rival Jean Ping, ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, revendiquent tous les deux la victoire, le quotidien national gabonais L'Union dénonce une « intervention scandaleuse et délirante dans les affaires intérieures du Gabon » du parti au pouvoir dans l'ancienne puissance coloniale. « Ces spécialistes du Gabon des bords de Seine » appellent « à éloigner la famille Bongo du pouvoir, sauf que le principal adversaire du président a fait lui-même partie de cette famille, puisqu'il est le père des enfants de la grande sœur » d'Ali Bongo, ajoute L'Union. A contrario, la presse d'opposition exultait : « Le Parti socialiste français reconnaît la victoire de Ping », titre ainsi en une La Loupe. Les Échos du Nord juge de son côté que « pour le PS en France, BOA (Bongo Ondimba Ali) est battu. L'emploi du conditionnel dans le texte est tout simplement une convenance diplomatique. » En 2009, l'opposition gabonaise avait accusé le président français d'alors, Nicolas Sarkozy (droite), d'avoir pesé pour l'élection d'Ali Bongo après le décès d'Omar Bongo qui avait dirigé le pays pendant 41 ans. L'opposition avait violemment contesté cette élection, notamment à Port-Gentil, la capitale économique du pays où le consulat de France avait été incendié.Quelle est votre réaction ?






