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L'audience de ce 26 décembre a été l'occasion de voir Simone Gbagbo, pour la première fois depuis son arrestation avec son époux en avril 2011. A ses côtés, se tient l'ancien Premier ministre Gilbert Ake N'Gbo, également poursuivi.
AFP PHOTO / SIA KAMBOU[/caption]
Mme Gbagbo a été accueillie sous les applaudissements à son arrivée à la cour d'assises d'Abidjan. Elle est arrivée devant ses juges ce vendredi 26 décembre en milieu de journée. Elle doit être jugée avec 81 co-accusés - et non 82, comme précédemment annoncé partout, pour « atteinte à la sureté de l'Etat ». C’était la première apparition publique de l'épouse de l'ancien président Laurent Gbagbo, depuis l'arrestation du couple en avril 2011.
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Avec ce premier passage devant le juge des 82 prévenus, dont Simone Gbagbo, le premier procès civil de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 est lancé. L'audience, suspendue à la mi-journée, reprendra lundi 29 décembre, pour aborder cette fois le fond du dossier. Les accusés comparaissent pour
atteinte à la sûreté de l'Etat, ce qui comprend, on le sait désormais, la constitution de bandes armées, l'usurpation de fonction ou encore la xénophobie.
Simone Gbagbo est arrivée sous haute sécurité dans la matinée du vendredi 26 décembre, souriante, apparemment détendue. Elle a été accueillie par des applaudissements fournis et de nombreux proches sont venus la soutenir dans la salle d’audience. C’est la première fois, depuis trois ans et demi et l’arrestation de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, qu’ils pouvaient la voir.
L'audience a duré une heure
Les quatre autres accusés étaient aussi dans la salle, certains en liberté provisoire, comme
Pascal Affi N'Guessan, le président du Front populaire ivoirien, parti de Laurent Gbagbo, mais aussi l’ancien Premier ministre Gilbert Marie N'gbo Aké. D’autres sont arrivés menottés en provenance de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.
L’audience, qui a duré une heure, avait pris beaucoup de retard, mais il s’agissait seulement d’une rentrée solennelle de ces assises, une rentrée administrative. L'objectif était de trouver des jurés remplaçants après le désistement de quatre d’entre eux. Ces six jurés ont prêté serment ce vendredi matin.
Il y a aussi eu des discours : celui de l’avocat général, qui a énuméré les
charges qui pèsent sur les accusés. Il a assuré que le procès serait équitable et juste. Le secrétaire général du conseil de l’Ordre des avocats a bien insisté sur ce point, mais aussi sur le respect du droit de la défense. Le président du tribunal a conclu en rappelant aux jurés leur devoir d'indépendance et d'intégrité, et a tenté de mettre fin à la polémique autour de leur nomination. Les avocats de la défense dénoncent une procédure irrégulière.
À la fin de l'audience les proches et sympathisants de Simone Gbagbo sont allés la saluer, la prendre dans leurs bras.
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Chronologie des tourments judiciaires de la famille Gbagbo