Mali : Malick NDiaw sort de son silence contre la classe politique malienne lors de la rentrée parlementaire

Avr 8, 2025 - 13:55
Avr 8, 2025 - 21:55
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Mali :  Malick NDiaw sort de  son silence contre la classe politique malienne lors de la rentrée parlementaire
Au Mali, le président du Conseil National de transition,  le général de corps  d’armée Malick Diaw, sous le feu des critiques depuis  l’instauration des  taxes concernant les services de téléphonie et mobile money,  sort de  son silence contre la classe politique  qu’il accuse «  de  manquer de lucidité  et de raisonnement…» Le ‘’ clash’’ est ouvert entre le président de l’organe législatif de transition  et la  classe.  Ce  général de corps d’armée qui dirige depuis près de 5 ans le conseil national  de transition  était  une nouvelle  fois sous le feu des critiques depuis que le  gouvernement a décidé  d’appliquer  la loi n°2024-038 du 27 décembre 2024 portant loi  sur les taxes concernant les services de téléphonie et mobile money.  Une partie des  Maliens refusent d’accepter les prélèvements sur  les services de téléphonie et mobile money pour financier  la fourniture de l’électricité  pendant que le budget de  l’institution législative de transition continue  d’augmenter leur budget. Ces critique agacent  le président du CNT qui, profitant  de la rentrée parlementaire d’avril,  pour lancer des  piques à la classe politique, qualifiant cette couche de s’adonner  à des  «  sorties malencontreuses »  et de « manque visible de sagesse politique ».  Pour Malick Dialllo,  « Ces fils du Mali, loin de servir leur pays, ne pensent qu’à leurs intérêts personnels, claniques et partisans ». Dans des propos très durs,  il accuse  ces détracteurs  politiques d’avoir   délaissé le pays lorsqu’ils étaient aux affaires. « Le peuple malien assistait impuissamment à une mascarade honteuse face aux hordes de barbares sans foi, ni loi qui semaient partout la terreur, imposant leurs diktats. Certains cadres politiques d’une autre génération sont certes atteints de myopie politique, ils manquent de lucidité, de raisonnement, nostalgique des temps d’errements, de désillusions, de désenchantement. Ils avaient promis la montée au ciel mais les Maliens avaient connu la descente aux enfers », a sévèrement critiquél le président du CNT; Pour  lui, les promesses  des  politiques, qu’ils ont  chassé du pouvoir en 2020, n’étaient que de la poudre aux yeux.  « La démocratie ne rime pas avec les votes bâclés, surfacturés et inopportuns. La transparence dans les urnes est une exigence démocratique mais que ne reconnaissent pas certains pseudos démocrates », renchérit le Général Malick Diaw. Poursuivant avec son discours, le président de l’institution législative de transition  livre  une critique acerbe contre les politiques qu’il  accuse de s’adonner   à une interprétation erronée des dispositions de la loi n°2024-038 du 27 décembre 2024 portant loi d’habilitation. « Les sorties inopportunes et opportunistes sur les taxes concernant les services de téléphonie et mobile money prouvent tout le désarroi et le manque d’arguments de certains ‘’mercenaires politiques’’ voulant en découdre, vaille que vaille avec cette Transition et son épine dorsale, le Conseil national de Transition », a –t-il affirmé, rétorquant que «  la refondation du pays est en marche et se fera avec le peuple et non par des manipulations à travers les réseaux sociaux. Malgré  les nombreuses critiques contre cette loi,  Malick Diaw  la défend contre vent et marée. «  Les taxes, loin d’être des mesures coercitives comme le spéculent certains nostalgiques, ont porté déjà leurs fruits. Cette initiative des autorités a permis d’améliorer considérablement la fourniture de l’électricité », a  déclaré. En  lançant des piques  à la classe politique,  le législateur se range au côté du peuple qu’il continue  de louer  pour son élan de  patriotisme. « Les  Maliennes et des Maliens qui ont accepté avec courage et sagesse ces taxations qui seront des palliatifs pour renforcer notre économie et au-delà déclencher une croissance économique », a-t-il encouragé, renchérissant  que «  Nous mettre debout pour résoudre nous-mêmes nos problèmes est une exigence des temps actuels. L’heure n’est plus à la charité ». Les relations sont  tendues entre la classe politique et les autorités militaires au pouvoir au Mali depuis août 2020. Les  politiques accusent  les militaires  avoir fait main basse sur le pouvoir  après  deux reports des  dates des élections présidentielle et législatives. Entre les deux tendances,  la confiance n’est plus de mise et militaire et homme politique se regardent en chien de faïence. Les politiques  mettent en cause la légitimité des tenants actuels du pouvoir, ceux-ci se défendent en arguant qu’ils tirent leur légitimité dans la confiance que les Maliens continuent de les accorder.  Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net    

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