Des hommes d'Aqmi et d'Ansar Dine recrutent au nord du Mali et au Pakistan

9 Peut 2012 - 09:21
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[caption id="attachment_65376" align="alignleft" width="344" caption="Des rebelles du groupe islamiste Ansar Dine, dans un pick-up à Tombouctou, au Mali, le 6 avril 2012. AFP"][/caption] Au Mali, al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) renforce chaque jour ses positions dans le nord. Malgré un rejet des populations, notamment à Tombouctou après le saccage d'un mausolée, et à Kidal, le groupe salafiste recrute à l'étranger, notamment au Pakistan mais également au nord du Mali.
 Comme à Tombouctou, nombre de combattants étrangers contrôlent Kidal. Ce sont des hommes en armes qui ne se mêlent pas à la population. Cette situation est plus qu'inquiétante pour cet habitant : « Nous avons peur de ces gens-là, ce sont des étrangers qui ne sont même pas d'ici. Ce sont des Algériens, des Mauritaniens, des Pakistanais, à bord de 4X4 avec des armes, et ce sont eux qui font la loi.»
Pour Eric Denécé, le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, les conditions sont réunies pour un afflux de combattants étrangers et la présence de ces hommes est préoccupante : « Les Pakistanais qui viennent aujourd'hui dans la région ne sont pas encore très nombreux. Ce n'est pas parce que l'on a repéré quelques individus que l'on a affaire à des transferts d'hommes de manière importante. Cependant, c'est préoccupant car il y a une série de savoir-faire particuliers qui sont en train d'arriver et mis à la disposition de combattants jihadistes ou autres. » Ces étrangers d'Aqmi et d'Ansar Dine tentent justement de recruter des habitants de Kidal. Les hommes sont actuellement réunis dans le camp de la jeunesse de la ville. « Ce sont des jeunes de quartiers pauvres, c'est des rabatteurs qui vont chercher les jeunes gens et ils les acheminent vers des camps de jeunesse, explique un habitant. Ils sont ensuite entraînés militairement et on leur promet du travail militaire. Ce n'est pas bon. Les étrangers doivent partir. Nous demandons qu'ils partent. » Isolés, chômeurs, nombre de jeunes n'ont d'autres choix que d'accepter de se rallier aux groupes armés, non par idéologie mais pour toucher quelques milliers de francs CFA.   RFI 08 mai 2012

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