Fonciers dans les villages alentours de la capitale : Quel avenir pour les futures générations de ces localités ?

Mar 20, 2012 - 00:01
Mar 20, 2012 - 02:13
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Les villages proches de Bamako seront foncièrement handicapés dans les vingt (20) voir trente (30) années à venir si les villageois ne changent pas leurs comportements néfastes envers les héritages domaniaux légués par leurs ancêtres. La plupart des villages situés dans la ceinture de Bamako continuent malheureusement à céder leurs terres aux riches spéculateurs fonciers de la capitale moyennant des sommes dérisoires. Cette situation qui se généralise compromet l’avenir de la jeunesse montante de ces localités. Tous les villages situés à proximité de Bamako vendent leurs terres sans arrière pensée Certains vont même jusqu’à vendre leurs seuls champs sans se soucier du futur de leurs progénitures. Sont-ils conscients des conséquences de leurs actes ? Contrairement à leurs idées, ce phénomène n’enraye pas la misère et la précarité qui sont désormais leur quotidien, mais plutôt l’accentue à moyen et long terme. Cette vente continuelle des terres est due à de multiples facteurs qui sont entre autres : la pauvreté grandissante de nos populations rurales, les mauvaises récoltes, la famine, l’absence des activités génératrices de revenus et le chômage devenu endémique. Il faut également signaler comme facteur aggravant, la cupidité de certains chefs traditionnels qui ne reculent devant aucun tabou pour assouvir leurs besoins financiers. En s’adonnant à de telles pratiques, les auteurs ne pensent même pas aux futures générations. Sachant bien que toutes les terres sont devenues des titres fonciers des bourgeois de la capitale. Ils doivent se rappeler que cette vente graduelle des terres nuira à  leurs localités dans un avenir proche. Cette vente des terres conduira inévitablement à des affrontements sans précédent. Dès maintenant, il faut prendre  ce problème à bras le corps, car il présente des sources d’inquiétudes par rapport à la stabilité de ces localités dans les années à venir. L’Etat et les organisations non-gouvernementales (O.N.G), doivent mener une grande sensibilisation dans les villages pour leur montrer les conséquences néfastes de cette vente dans les années à venir, car certaines familles n’hésitent même  pas à vendre leur seul champ pour avoir  quelques billets de banque dans leurs poches. Le gouvernement prône l’autosuffisance alimentaire dans les villes comme dans les villages, or nous constatons avec amertume que les villages situés à proximité de Bamako se débarrassent constamment de leurs champs au profit des plus  nantis de la ville de Bamako. Bréhima Mamadou Koné, stagiaire

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