Affaire des faux diplômes : L’Etat malien, bientôt a la barre

Juin 28, 2012 - 16:23
Juin 28, 2012 - 16:23
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Le scandale qui défraie la chronique aujourd’hui, à savoir l’affaire des faux diplômes dans l’administration malienne, est, sans nul doute, susceptible de prendre une tournure très inquiétante ; tout d’abord pour les fonctionnaires concernés, mais aussi pour  l’Etat Malien dont la responsabilité primaire ne saurait être écartée.   [caption id="attachment_73360" align="alignleft" width="250" caption="Mamadou Namory"][/caption] L’Etat malien doit, en effet,  faire preuve de beaucoup de discernement et de retenu au risque de se compromettre dangereusement. Et pour cause, il s’agit, avant tout, de sa propre responsabilité. Juridiquement, le droit de la responsabilité de l’Etat s’avère un droit prétorien puisqu’il résulte, pour partie, de constructions jurisprudentielles. Si la mise en jeu de la responsabilité de l’Etat ne résulte pas d’un acte illégal, c’est-à-dire d’une violation d’un devoir de la puissance publique qui se limiterait à une iniquité des pouvoirs publics, alors tout citoyen peut faire valoir les droits ou les actions contre l’Etat. Dans un bref délai, ce débat se déplacera dans les juridictions administratives de la république du Mali. Ce qui laisse entendre que ces juridictions ne vont pas chômer dans les jours avenirs. Il revenait à l’Etat, à travers ses structures techniques d’empêcher ce qui vient de se produire. Il devrait, en amont, collaborer avec le Centre National des Concours et Examens de Ministère de l’Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique (M.E.S.S.R.S) et avec la Direction de la Fonction Publique pour vérifier authenticité des diplômes des candidats qui  seront soumis au concours de la fonction publique. Cette phase est très cruciale pour la détermination des candidatures qui ne doit être accompagnée avec laxisme et malhonnêteté. En clair, l’Etat était en mesure de détecter les anomalies administratives dans les dossiers administratifs des candidats. Il a failli. Et qui doit donc payer ? Seulement le maillon faible de la chaîne ? A propos de maillon faible, les civiles semblent être en effet la cible parfaite. Le ministre de la fonction publique aurait dut s’inspirer des propos du chef de l’ex-junte, propos dénonçant les recrutements abusif dans l’armée, la police et la Gendarmerie, pour mener ses investigations en ces lieux aussi. Arrêtons-nous là un instant ! Et si les enquêtes à ces niveaux, prouvaient bien l’existence de faux parchemin, les coupables seraient-ils radiés de l’effectif en cette période de crise sécuritaire ? En tout état de cause, la démarche du ministre de la Fonction publique  ressemble bien au comportement de ce mari cocu qui, pour se venger de son épouse infidèle, le fit promener nue dans la rue sous le regard amusé des curieux. Mais le véritable dindon de la farce, c’était Monsieur lui-même car, après tout, n’était-ce pas sa propre femme, sa propre intimité qu’il exhibait ainsi ? S. OUATT (Aujourd’hui – La Résistance)

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