Arrestation du représentant de la société SODOUF : La main invisible d’un conseiller de la Présidence de la République

Octobre 21, 2014 - 03:14
Octobre 21, 2014 - 03:14
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Depuis le  mardi  dernier  Amara Sylla, le Représentant de la Société Doucouré et frères  (Sodouf)  au Congo croupit en prison. Son seul crime, c’est de venir dans son pays pour voir ses parents. Amara Sylla a été arrêté par des policiers du 4ème Arrondissement et embarqué dans une voiture aux vitres teintées. Arrivèrent ensuite des policiers de 15ème  Arrondissement qui demandent à leurs collègues de leur remettre le détenu au motif qu’il fait l’objet d’une enquête de leur service de recherche.. Une fois au 15ème Arrondissement, le sieur Camara fut accusé d’être le principal organisateur d’un braquage de deux échangeurs de billets de banque. Selon les policiers, Amara Sylla aurait demandé aux deux jeunes « cambistes » de venir lui échanger une importante somme d’argent et pendant que se déroulait l’opération d’échange, deux hommes armés de pistolets surgirent de nulle part pour braquer les jeunes en leur intimant de leur remettre  tout l’argent qu’ils portaient  en échange de leurs vies. La «collecte» rapporta 17 millions  de nos francs qu’ils empochèrent avant de disparaitre dans la nature avec leur complice bien sûr. Les victimes sont formelles : c’est bien Amara Sylla qui était l’homme de la voiture aux vitres teintées, celui-là même qui organisa le hold-up  au mois de juillet. Mais,  ll y a un hic : Amara Sylla est venu à Bamako au mois de septembre, donc ne pouvait pas être  le cerveau du gang qui a braqué les jeunes échangeurs un mois plus tôt, à moins de jouir d’un pouvoir d’ubiquité qu’il n’a pas. Malgré son  billet d’avion et son passeport avec le visa de la Police des Frontières de l’aéroport, Amara Sylla fut déféré au parquet, mis sous mandat de dépôt  par le juge de la Commune VI et conduit à la Maison d’Arrêt et de Correction de Bamako Coura. Le juge, selon des membres de la  famille de Sylla, serait disposé à le relaxer  mais il semble qu’il subit la pression d’un conseiller à la Présidence, parent des jeunes victimes du braquage. Amara Sylla qui devait rentrer au Congo pour reprendre service est bloqué à Bamako, et en prison ! Le pire est qu’il ne peut même pas soigner sa femme qui est gravement malade. A.D

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