Mali/Elections législatives: la synergie des syndicats de l’éducation appelle « les enseignants à renoncer au mandat de président de bureau de vote…»
De graves menaces planent sur la tenue des élections législatives au Mali dont le premier tour est prévu pour le 29 mars prochain. Pour cause, la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 appelle « ses militantsà renoncer au mandat de président de bureau de vote, d’assesseurs et des délégués lors dudit scrutin ».
-Maliweb.net- Les syndicats des enseignants changent de stratégies et passent à la vitesse supérieure. Après des semaines de grève, la synergie des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 appelle « les enseignants dans un communiqué à renoncer au mandat de président de bureau de vote, d’assesseurs et de délégués lors des élections législatives dont le premier tour est prévu le 29 mars ».
Très critique, la synergie des syndicats des enseignants estime que l’élection législative est un exercice démocratique dont le but est d’élire des députés répondant aux aspirations du peuple et non une manœuvre dilatoire du gouvernement à violer les lois de la République.
Cet appel du collectif des syndicats des enseignants, s’il est suivi, compromet dangereusement la tenue des élections législatives. Ce, d’autant que la plupart des présidents et des assesseurs des bureaux de vote sont des enseignants. Il serait très difficile souvent de trouver dans certains milieux des personnes capables de faire le travail en dehors du personnel enseignant.
Cette situation est d’autant plus inquiétante qu’elle intervient à moins de dix jours de la tenue du scrutin. Il faut dire que les présidents des bureaux de vote et des assesseurs sont désignés deux semaines avant le jour de l’élection. L’appel au boycott des syndicats des enseignants met l’Administration dans une situation très inconfortable. Faut-il depuis aujourd’hui procéder au remplacement de tous les enseignants ou faut-il attendre le jour-j pour réagir ?
En tout état de cause, les autorités en charge de l’organisation des élections législatives doivent désormais revoir leur copie en mettant en place un plan B au cas où les enseignants mettront leur menace en exécution. Ce qui n’est pas très évident. Quand on sait que la plupart d’entre eux ont vu une retenue considérable sur leur salaire pour cause de grève. Il n’est pas alors exclu que beaucoup d’entre eux rejettent l’appel des syndicats, dans la mesure où être présidents, assesseurs ou délégués lors des élections législatives leurs permettront d’avoir un peu d’argent pour arrondir les fins du mois.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net
Quelle est votre réaction ?
Like
0
Je kiff pas
0
Je kiff
0
Drôle
0
Hmmm
0
Triste
0
Ouah
0