Éditorial : Le temps des vérités

Sep 21, 2014 - 03:45
Sep 21, 2014 - 03:45
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[caption id="attachment_531732" align="aligncenter" width="620"]IBK hier lors du forum international des jeunes Une vue de la cérémonie de lancement du forum, hier, au CICB[/caption] Lors de l'ouverture du Forum international organisé par le Conseil national de la Jeunesse autour de la problématique de la paix et du développe dans le Sahel sous l'angle des jeunes, le président de la République a effleuré les négociations en cours a Alger.   On retiendra au moins deux vérités. Primo, ce qui se passe au Mali concerne toute la région. En somme, le tremblement peut avoir le Mali comme épicentre mais ses répliques se ressentiront aussi bien chez les voisins qu'au-delà de leurs frontières. Secundo, sans nommer quelqu'un, IBK a souhaité que le médiateur (qui qu'il soit) ne lui demande pas d'appliquer au Mali des solutions qu'il n'a pas lui même appliquées ou administrées à son pays. Quand on sait que les discussions en cours à Alger sont en train de patauger, on peut penser que le président de la République fixe de manière définitive les bornes que personne ne devrait franchir.   En un mot comme en mille, le Mali ne saurait être une terre d'expérimentation hasardeuse dont la finalité serait son éclatement. Mais cela oblige l'état central  à imaginer des solutions et des pistes pour la prise en charge des communautés par elles-mêmes, solutions et pistes qui seraient profitables à toutes les communautés maliennes, qu'elles soient du nord ou du sud. Autant le Mali doit résister à la tentation des solutions de facilités concernant la crise du nord, autant il doit éviter la paresse intellectuelle qui laisse le champ libre à des donneurs de leçons qui professent depuis des décennies sous nos cieux comme sous d'autres. Une délégation du FMI réside dans notre pays depuis une semaine. Au terme de sa mission le 25 septembre prochain, elle doit juger sinon de la moralité de nos gouvernants du moins de la moralité de la gouvernance.  Par delà la polémique suscitée et entretenue autour des marchés de l'avion présidentiel et des équipements militaires, il faudrait faire le diagnostic de nos instruments de gestion pour en corriger les lacunes. Mais en aucun cas, nous ne devrons prêter le flanc à des fonctionnaires venus d’ailleurs pour dénigrer le pays et rogner sur ses capacités de propositions. Pire, il faudrait empêcher le FMI et ses fonctionnaires de jeter l'anathème et le discrédit sur nos cadres en les faisant passer pour des corrompus ou des voleurs dès lors qu'ils tentent d'imposer leur interprétation des faits à la légalité. Trop longtemps nos autorités ont été sur la défensive, preuve qu'elles auraient des choses à se reprocher si l'on en croit le FMI. Il revient à nos autorités, comme le président l'a dit lors de son interview, de corriger ce qui doit l'être; mais également de se montrer inflexible quand les actes posés sont conformes à la législation en vigueur. Akhimy Maiga

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