Quand la France de François Hollande a atterri au Mali pour ‘’chasser’’ les terroristes, la très grande majorité des Maliens ont applaudi, pas seulement des dix doigts, mais aussi des pieds. La satisfaction se lisait sur les visages et le drapeau français avalait celui du Mali, en nombre. Piétons, motocyclistes et conducteurs de voitures, arboraient fièrement le Bleu- Blanc- Rouge. Journalistes et artistes chanteurs n’ont pas tari d’Epithètes homériques à l’endroit de ce pays dit ami du Mali. Ici au journal Waati, nous avons toujours douté de la France et nos titres étaient révélateurs, mais les non avertis pensaient au contraire.
Notre article, ‘’ Reconquête de Kidal : Fin de la lune de miel entre le Mali et la France’’ date du 31 janvier dernier. Là, des lecteurs n’avaient pas compris notre position et se posaient des questions. Nous osons croire que les récents actes de racisme, de mépris et de barbarie du MNLA à Kidal, sans réaction de la France, confirme la thèse qui soutient que ce pays n’est pas franc avec le Mali. Avant ces actes, le MNLA avait imposé son oukase à notre pays, à propos des élections présidentielles de Juillet 2013. Il exige l’absence de l’armée malienne à Kidal et la France n’a pas ouvertement rejeté cette volonté. Comme pour dire que cela est faisable.
Pendant tout ce temps, le conseiller spécial du Président de la République par intérim, Tièbilé Dramé se plaît dans les voyages aux résultats stériles, en tout cas pour le Mali. Le cadeau de l’intervention du pays colonisateur était un piège, ‘’de la poudre aux yeux des Maliens’’, comme nous l’avons titré le 07 février 2013. Le MNLA, cette petite minorité dicte sa loi à tout le Mali, en présence de nos autorités, sans que celles-ci ne tapent sur la table. On constate alors, que la France est loin d’être un pays ami, mais plutôt un pays ennemi du Mali. Cette vérité blesse, mais elle doit être chantonnée par tout. Mais impossible, car les boss de la transition n’ont pas encore fini de prendre leurs tartines à l’Elysée, avant de laver les assiettes avec les langues. La seule solution pour le Peuple est l’abstention, qui commence à avoir une allure nationale. La population s’apprête à bouder les urnes au cas où Kidal resterait entre les mains du MNLA. Pauvre Mali, à quand le vent de la vraie liberté ? Des jets d’espoirs jaillissent avec l’intervention de l’armée malienne ce mercredi.
Le Shérif