C’est finalement sans grande surprise, que le candidat de la Coalition pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keita, étouffé à la limite par des ralliements opportunistes, est élu président de la république, face à son emblématique rival politique Soumaïla Cissé.
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Sory Haidara dirpub "La Nouvelle Patrie"[/caption]
C’était dimanche dernier même si, fort de ce qui a été vécu, il se doit d’attendre la confirmation par la Cour Constitutionnelle. IBK, Président pour quel règne, la question vaut son pesant d’or car à l’entame même de ce mandat devant rouler aux allures de gros chantiers, le patron du RPM, candidat de la coalition pour le Mali, une constellation de partis et d’associations politiques, aura fort à faire avec tous ces candidats qui ont casqué 10 millions pour s’aligner avec comme seule et réelle ambition, la quête des postes qui rapporteront beaucoup plus que ce qu’ils ont perdu à l’occasion de ce scrutin.
Pour avoir crié leur soutien à tout vent avant et après la proclamation des résultats du 1er tour, ces candidats de villégiature devenus promptement d’inconditionnels soutiens, n’attendent de leur mentor, que la gestion consensuelle de son pouvoir. Un scénario que la plupart d’entre eux a encouragé avec ATT avant de disparaître dès que la mutinerie de Kati a éclaté, après l’avoir bien entendu aider à piller et tuer le pays. Dieu seul sait, que le Président IBK n’avait besoin d’aucun soutien venant de qui que ce soi, après le formidable travail de terrain que, lui IBK, ses proches et les partis et associations qui étaient avec lui bien avant l’ouverture de scrutin, ont abattu. Ces amis sincères et convaincus, si IBK ne fait pas attention, risqueraient de ne rien voir dans le vent de poussière soulevé par ces nouveaux soutiens inconditionnels de la 25e heure.
Tétanisés par la seule participation à la gestion du pouvoir que, lui IBK et ses amis de la première heure, ont conquis à la sueur de leur front, nos royaux ralliés, déjà, racontent à qui veut entendre, qu’il est impossible pour IBK de prétendre gérer seul, comme si, IBK, n’avait pas avant leur invasion, des gens prêtes à relever à ses côtés l’immense challenge qui lui fera face,tout de suite après son investiture.
L’armée, la réhabilitation socio- économique des régions du nord, l’école, l’économie partie en fumée dans la veine du coup d’état du 22 mars, la santé, autant de chantiers prioritaires qui risqueraient de se faire bousculer par la furia consensuelle qui prend déjà forme.
Connu pour être un homme à poigne, prêt à tout dès lors qu’il est question du Mali, le futur Président de la république ne pourrait réellement dire merci aux maliens, qu’en demandant à tous ceux qui ne sont pas membres de la Coalition pour le Mali, d’accepter pour l’honneur et la dignité du Mali, de se constituer en force d’opposition constructive et responsable, au même titre que les partis du FDR qui ont accepté avec dignité, honneur et gloire de rester dans la case de la dignité et de l’honneur. Une opposition que lui IBK acceptera et traitera avec dignité conformément aux lois et dispositions en vigueur dans tout pays républicain et démocrate. Mais, que Dieu le garde en lui évitant de vouloir faire comme ATT et son maudit consensus, chose que, lui IBK a souffert en 2007 à l’occasion de la présidentielle de cette année là. Pour tout lui dire, le meilleur des consensus, serait d’avoir une majorité conséquente face à une opposition responsable, constructive prête à jouer à fond la carte républicaine.
Sory de Motti