Secteur des produits pétroliers au Mali : le frelatage du supercarburant bientôt terminé

Certains opérateurs sans foi, ni loi, et qui ne jure que par l’obtention du gain facile investissent massivement dans l' importation du pétrole lampant, rien que pour satisfaire la demande sordide et croisssante des réseaux mafieux, qui s'enrichissent du mélange contre-nature du pétrole avec de l’essence ou du gasoil. En effet, après l’achat de plusieurs millions de litres de pétrole lampant, ces opérateurs le font dédouaner environ 20 FCFA le litre, avant de le mettre moins cher à la disposition des revendeurs mafieux, qui prennent position à des endroits stratégiques où viendront les rejoindre des chauffeurs complices de leurs sales affaires avec de l’essence et ou du gasoil dédouané beaucoup plus cher. Sur place, ils procéderont à des échanges contre-nature, rien que pour leurs seuls intérêts égoïstes. Si le chauffeur met à la disposition du détenteur de pétrole 20 barriques d’essences ou de gasoil, ce dernier lui donne autant de barriques de pétrole lampant pour combler le vide dans la citerne. En contrepartie, le chauffeur reçoit une belle récompense (somme d’argent) qui varie, selon la quantité de litres d’essence ou de gasoil volés. On peut voir que dans ce genre d'opération, non seulement le chauffeur mélange le contenu de sa citerne d'essence avec 20 barriques du pétrole, mais le revendeur mafieux aussi à l'opportunité d’accroître encore le volume des 20 barriques d'essence avec son stock du pétrole, afin de maximiser son bénéfice. A noter qu'actuellement en réalité le prix d'achat du pétrole est plus cher sur l'axe Abidjan que celui d'essence et du gasoil et pourquoi les opérateurs peuvent toujours le vendre environ 350 FCFA le litre contre 600 FCFA le litre d'essence ou du gasoil? Tout simplement parce que le pétrole lampant est presque exonoré par l'État, qui n'en demande en droit et taxes que 20 FCFA le litre. En plus, les 35 FCFA le litre payés pour le compte des autorités routières sur l'essence et le gasoil ne sont pas payés sur le pétrole, ce qui constitue un manque a gagner de 1500 000 FCFA par camion.
«Nous sommes assez comblé par les dispositions prises par les braves lumineux de la douane, sous le contrôle de Mamadou Traoré. Et ceux de l’ONAP conduit par Zoumana Mory Coulibaly. Cependant, pour complètement mettre fin au trafic autours du pétrole qui fait perdre plusieurs centaines de millions à l’État et fait consommer aux Maliens des hydrocarbures de très mauvaise qualité. Nous souhaiterions que les prix de dédouanement du pétrole soit toujours conforme à celui de l’essence. Cela va sans doute décourager les trafiquants et tout se passera bien», a bien voulu nous confier un jeune opérateur économique, sous couvert de l’anonymat. Toujours selon lui, ce nouveau mécanisme de taxation du pétrole lampant s’il venait d’être appliqué, sera bénéfique pour tous. Les opérateurs économiques vont tirer bon profit de leurs affaires ; les citoyens auront de bons produits pétroliers et la douane alimentera davantage la caisse de l’État. Le ministre de l'Économie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, lors du conseil d’Administration de l’ONAP disait justement que la gestion de la problématique du prix de vente du pétrole lampant doit être mieux visée afin d'atténuer le frelatage du supercarburant. Toute chose qui rejoint humblement les cris de cœur de nos opérateurs économiques. À noter qu’entre 18 à 19 milliards de F CFA par an sont destinés à l’aménagement des routes, grâce au dédouanement des hydrocarbures. Une somme qui sera sans doute revue à la hausse très bientôt, car les cris de cœurs des bons et loyaux opérateurs économiques seront vite pris en compte. KANTAO Drissa
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